Première mondiale en Suisse : une tortue géante albinos est née

Elle est la première de son espèce jamais observée.
Elle est la première de son espèce jamais observée. Tous droits réservés Anadolu
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Par Euronews avec AFP
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Carapace blanche et yeux rouges, ce bébé tortue des Galapagos est le premier albinos jamais observé.

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Elle a la peau toute blanche et des yeux rouges : le bébé né en mai est la première tortue géante des Galapagos albinos jamais observée en captivité ou dans la nature, selon le propriétaire du zoo suisse où s'est produit l'heureux événement.

Les visiteurs du Tropiquarium de Servion, une bourgade suisse située à quelques kilomètres de Lausanne, ont pu l'admirer pour la première fois vendredi.

"On est béni des dieux", se réjouit le propriétaire du parc, Philippe Morel, observant le petit groupe d'écoliers massé devant la vitre du terrarium où loge ce spécimen "d'un intérêt zoologique incroyable."

Âgé d'un mois et pesant une cinquantaine de grammes, celui-ci tient pour le moment dans la paume d'une main.

Les tortues géantes des Galápagos (Chelonodis nigra), dont l'espérance de vie peut atteindre deux siècles, sont une espèce classée comme vulnérable par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), qui estime à 23.000 le nombre d'individus vivant dans l'archipel.

L'albinisme, une maladie génétique caractérisée par l'absence de pigmentation de la peau et des yeux rouge vif et qui peut s'accompagner d'une perte de vue et d'ouïe chez les animaux, n'avait jamais été observé chez cette espèce dont la peau et la carapace sont normalement noires, tant en captivité qu'à l'état sauvage.

Une naissance exceptionnelle

Le propriétaire du parc estime que dans la nature la durée de vie d'une tortue albinos, dont la peau blanche attirerait les prédateurs, se limiterait probablement à quelques semaines, mais il a bon espoir que chez lui son petit protégé, dont le sexe est encore inconnu, grandisse normalement.

Cette naissance est exceptionnelle à plus d'un titre : en raison de leur taille, ces tortues, qui peuvent peser jusqu'à 200 kilos une fois adultes, ont en effet du mal à se reproduire, avec un taux de réussite tournant autour de 2% pour les accouplements.

Une caractéristique qui renforce l'importance des efforts de conservation, même si pour l'heure, seuls trois zoos au monde, dont deux en Suisse, ont réussi à obtenir une naissance chez ces animaux particuliers.

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