Attaque djihadiste au Burkina Faso : l'échec de la junte militaire pointé du doigt

Le lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo Damiba au pouvoir au Burkina Faso depuis le Coup d'état (25 janvier 2022)
Le lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo Damiba au pouvoir au Burkina Faso depuis le Coup d'état (25 janvier 2022) Tous droits réservés Sophie Garcia/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved.
Par Julien Pavy avec AFP
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Le Burkina Faso a entamé mardi un deuil national de trois jours après un nouveau massacre de villageois ce week-end par des djihadistes.

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Le Burkina Faso a entamé mardi un deuil national de trois jours après un nouveau massacre de civils ce week-end par des djihadistes.

Au moins 79 morts dans un village

Au moins 79 personnes, essentiellement des hommes, ont été assassinées dans le village de Seytenga près de la frontière avec le Niger. Le bilan pourrait encore évoluer.

A Ouagadougou, la capitale, les habitants dénoncent l'inaction de la junte militaire arrivée au pouvoir en début d'année à la faveur d'un coup d’État.

"C’est trop lent, ils doivent mieux faire parce que là on souffre trop de voir nos frères tomber", souligne Oumar, un chauffeur

"Ils ont dit qu’ils sont venus pour lutter contre le terrorisme, on les attend là-bas" , indique Mahamoudou, administrateur culturel.

"Ils ont dit qu’ils sont venus pour lutter contre le terrorisme, on les attend là-bas"

Une situation sécuritaire "dégradée"

Dieudonné Zoungrana est directeur du quotidien d'information "Aujourd'hui au Faso". Selon lui, la récente attaque meurtrière contre des villageois est révélatrice de l'échec de la lutte du nouveau pouvoir contre les djihadistes.

"Je pense que la situation sécuritaire s’est dégradée ces dernières semaines. Quoi qu’on dise elle s’est dégradée concomitamment avec la situation humanitaire puisqu’on frôle aujourd’hui les deux millions de personnes déplacées interne."

Régulièrement frappé par les djihadistes, le Burkina Faso avait déjà connu il y a un an une attaque particulièrement meurtrière contre un village qui avait près de 150 morts.

Cette situation sécuritaire critique avait entraîné la chute du président Roch Marc Christian Kaboré renversé par les militaires.

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