Législatives : un entre-deux-tours sous tension

Les députés insoumis élus dès le premier tour des législatives, Danièle Obono, Alexis Corbière, Sarah Legrain et Sophia Chikiro devant l'Assemblée nationale, le 13 juin 2022.
Les députés insoumis élus dès le premier tour des législatives, Danièle Obono, Alexis Corbière, Sarah Legrain et Sophia Chikiro devant l'Assemblée nationale, le 13 juin 2022. Tous droits réservés AP Photo/Thibault Camus
Tous droits réservés AP Photo/Thibault Camus
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La majorité présidentielle et la Nupes revendiquent la victoire lors du premier tour et la bataille des mots a débuté.

PUBLICITÉ

C’est la première image forte de l’entre-deux-tours. Ce lundi, les quatre députés insoumis élus dès le premier tour des législatives se sont rendus à l’Assemblée nationale. Un symbole de la réussite de la Nupes, la nouvelle alliance de gauche réunie autour de Jean-Luc Mélenchon, au coude à coude avec la majorité présidentielle.

Les deux camps revendiquent la victoire lors du premier tour et la bataille des mots a débuté. La Première ministre Elisabeth Borne a qualifié le leader de la France Insoumise de "Premier menteur", lui qui conteste les chiffres du ministère de l’Intérieur et n’a pas hésité à employer le terme de "république bananière".

Selon les projections, il y a toutefois très peu de chance que la Nupes obtienne la majorité qu’elle dit viser, comme l'explique Frédéric Dabi, directeur général de l'institut de sondage Ifop.

"Nous verrons ce qui se passe dimanche mais il est peu probable que la Nupes obtienne une majorité, dit-il. Les projections les plus hautes pour la Nupes et les plus basses pour la majorité présidentielle donnent entre 60 et 70 sièges d'avance pour la majorité présidentielle. Ce qui est quand même très conséquent."

De son côté, la coalition Ensemble ! du président Emmanuel Macron espère conserver la majorité absolue pour faire passer ses réformes, à commencer par celle des retraites. Il lui faut pour cela obtenir 289 des 577 sièges. Et rien n’est joué.

"Emmanuel Macron a certes connu une victoire imparable lors de l'élection présidentielle. Mais il n'y a pas de vrai désir qu'il ait absolument les pleins pouvoirs, analyse le politologue Pascal Perrineau. Il n'y a pas de désir non plus d'ailleurs que la gauche Nupes soit en position dominante. Et tout cela, cette absence de désir à droite, à gauche, au centre, se lit dans le pourcentage extrêmement élevé d'abstention."

Seule une participation accrue -ce qui n’est pas vraiment la tendance au vu des dernières élections- pourrait bénéficier à l’union des partis de gauche. La majorité présidentielle espère quant à elle récupérer une partie du vote des électeurs des partis de la droite, LR et UDI, qui ont obtenu plus de 11% des voix lors du premier tour.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Camouflet pour le camp du président Macron, score historique de l'extrême droite

Législatives en France : la gauche dynamisée, la "Macronie" essoufflée

Législatives françaises : Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont voté