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Ozwald Boateng, de Londres à Dubaï : le créateur de mode rend hommage à ses origines africaines

Moe Oswald
Moe Oswald   -  Tous droits réservés  euronews   -   Credit: Dubai

le designer révolutionnaire Ozwald Boateng lance à Dubaï sa dernière collection unisexe. Il nous explique qu'il a fait une énorme exposition il y a quelques années en 2019, à l'Apollo de Harlem, et qu'il crée des vêtements pour hommes, depuis un certain temps.  "Depuis plus de 25 ans en tout cas, dit-il. Ma fille s'est toujours plainte que je ne faisais pas grand-chose pour elle, toujours pour son petit frère. Et donc j'ai décidé que j'allais faire des choses pour les femmes. Ce qui était intéressant, c'est que lorsque j'ai fait l'exposition, j'ai créé cette collection avec quelques pièces de vêtements pour femmes, puis j'ai réalisé que mes vêtements pour hommes fonctionnaient bien aussi pour les femmes. Et c'est comme ça que j'ai fini par me retrouver dans ce monde où les vêtements sont presque sans genre."

 Ozwald Boateng a fait un retour fracassant à Londres après une pause de 12 ans. Il a défilé à la London Fashion Week en février. Pendant cette longue absence, il a passé deux ans à la maison à se tourner les pouces, à cause du Covid.  "Je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire quand le monde va redémarrer ? Et donc j'ai décidé de faire un grand défilé de mode pour célébrer ça et aussi pour faire suite à ce qui s'est passé avec George Floyd. Il y a eu un catalyseur de communication autour de la culture noire, et je voulais aussi le démontrer dans ma collection. Elle est elle même une véritable célébration de la culture."   

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Les talents noirs en pleine lumière

Ozwald Boateng a fait l'expérience du racisme, alors il est heureux que les choses commencent à changer : "Ce n'est pas comparable à quand j'ai commencé dans le métier, vous savez, pendant longtemps, quand j'allais à ces événements dans la mode, j’étais probablement le seul noir dans la salle. Pendant des décennies. Et cela a changé de manière significative. Je dirais, ces trois, quatre, cinq dernières années. J'étais aux Fashion Awards l'année dernière, j'essaie juste de m'en souvenir à cause de tous les confinements. Mais oui, il y avait beaucoup beaucoup de talents noirs là-bas, des stylistes aux photographes. C'est vraiment bien. "

 La collection Black A.I est nommée ainsi de façon poignante pour illustrer les personnes noires, leur couleur, leur culture. Et elle explore l'intégrité artistique qui en découle ainsi que les racines ghanéennes, dont s'inspire le créateur de mode : "Les inspirations sont mondiales ! dit-il. Mais mes racines africaines sont définitivement présentes dans mon travail et dans mon utilisation de la couleur et du textile, et plus important encore: plus que jamais, je l'exprime, et je pense qu'il y a un espace pour l'exprimerEt cette sorte d'expérimentation et de découverte de l'expression dans mes textiles, se prête très bien aux vêtements pour femmes. Si vous remarquez certains de ces symboles que j’utilise, ce sont des symboles Adinkra qui sont des symboles anciens. Et j'ai en quelque sorte joué avec la taille de ces symboles pour créer cette sorte de collage et de motifs. Et puis je les ai traduits en une série de couleurs. "

 De sa fille, qui réclamait des vêtements pour femmes, il raconte qu'elle est impliquée dans les réseaux sociaux : "Elle est ce que vous appelez la génération Z, vous savez, la génération Z contrôle tout et dicte tellement de choses. Mais elle m'aide à comprendre ça et dans mon dernier spectacle, elle a invité beaucoup de nouveaux talents, dans la musique, la mode, l’art. J'ai donc eu une expérience très intéressante dans ma collection où je me suis adressée à tellement de générations différentes. Et c'était une très bonne expérience en fait, d'être capable de créer une collection qui parle à tant de gens différents. "

Un créateur de vêtement, créateur d'espoir pour l'Afrique

Ozwald Boateng a aussi été applaudi pour son engagement dans le développement socio-économique mondial, en particulier en Afrique.  Il a même conseillé des présidents et des leaders mondiaux. Il mène cela de front avec sa carrière : "Je veux simplement voir l’Afrique se développer, point final. Et il y a beaucoup de raisons pour le retard dans son développement. On pourrait dire qu'une partie est politique, mais, vous savez, en fin de compte, elle a besoin de sa chance pour se développer. Elle va atteindre un milliard et demi à 2 milliards d'habitants très bientôt. 60% des terres agricoles non exploitées dans le monde se trouvent en Afrique, donc le développement de l'Afrique est très important pour le monde. La fondation Made in Africa était en fait une fondation que nous avons créée pour promouvoir l'Africa 50 Fund, qui est un grand fonds d'infrastructure pour la Banque africaine de développement. Elle a levé environ 3 ou 4 milliards de dollars pour se concentrer sur les infrastructures et le continent africain." 

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Economiser des déchets en repensant l'économie de la mode

Ozwald Boateng est également un grand défenseur de la durabilité dans l'industrie de la mode.  Pour sa nouvelle collection, il fait tout virtuellement, sur commande. En ce qui concerne l'entreprise, il sait  comment elle contribue à une énorme quantité de déchets. Et c'est juste à cause dont la façon dont la production est organisée. "Si je veux vous attirer comme client, je vais avoir 10 tailles différentes. Et combien de couleurs pour obtenir un ou deux achats de votre part !Si je savais ce que vous voulez dès le départ, alors je n'aurais pas à créer autant. Cela pourrait être plus ciblé. Et donc la façon dont l'entreprise fonctionne doit changer. Je pense que nous devons entrer dans une culture d'apprentissage de l'attente. Je pense qu'il doit y avoir une relation beaucoup plus étroite entre la conception, la fabrication et le client. Je pense que ces trois choses doivent être réalisées dans un fenêtre resserrée. Je pense que nous pourrions économiser une énorme quantité de déchets."

 Celui qui a été directeur créatif chez Givenchy homme, et à l'avant-garde de la confection de Savile Row à Londres a posé ses valises à Dubaï, où il compte bien développer sa créativité.