Poutine vu par Khodorkovski : "Ce n'est pas un homme d'État, c'est un bandit"

Mikhaïl Khodorkovski
Mikhaïl Khodorkovski Tous droits réservés Euronews.
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Exilé à Londres après avoir passé une décennie en prison en Russie, l'ex-magnat du pétrole russe Mikhaïl Khodorkovski s'est confié dans un entretien à euronews. Il y évoque sans détour son plus grand ennemi et la guerre en Ukraine.

PUBLICITÉ

Il a bâti un empire sous l'ère de Boris Eltsine et est tombé en disgrâce sous Vladimir Poutine.

Exilé à Londres après avoir passé une décennie en prison, l'ex-magnat du pétrole russe Mikhaïl Khodorkovski s'est confié dans un entretien à Euronews. Il y évoque sans détour son plus grand ennemi et la guerre en Ukraine.

Pour Mikhaïl Khodorkovski, les leaders européens doivent faire preuve de davantage de fermeté vis-à-vis du maître du Kremlin.

Mikhaïl Khodorkovski : "Les dirigeants des grands pays européens croient encore qu'ils peuvent négocier quelque chose avec Poutine sans faire de démonstration de force, qu'ils peuvent lui parler, ce que Poutine perçoit comme une position de faiblesse. C'est une erreur dramatique, car ce n'est pas un homme d'État comme eux, c'est un bandit. Et que fait un bandit dans ce genre de situation, quand il se croit fort et qu'on le pousse à faire un pas vers eux ? Il essaie d'achever sa victime."

Ce n'est pas un homme d'État comme eux, c'est un bandit.
Mikhaïl Khodorkovski
Opposant du Kremlin

Depuis le début de la guerre, plusieurs leaders européens se sont rendus à Kyiv pour afficher leur soutien à l'Ukraine et dénoncer les crimes des troupes russes contre les populations civiles. Mikhaïl Khodorkovski salue notamment la voie portée par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Mikhaïl Khodorkovski : "J'ai été surpris par Monsieur Borrell, c'est un bureaucrate européen et je ne m'attendais pas à des mots durs de sa part. Il a dit des mots très justes en disant que cette question ne sera pas résolue autour d'une table de négociations mais sur le champ de bataille. Bien sûr, nous aurons des négociations à la fin de cette guerre, mais avant tout, ce conflit sera résolu sur le champ de bataille, il n'y a pas d'alternative."

Ce conflit sera résolu sur le champ de bataille, il n'y a pas d'alternative.
Mikhaïl Khodorkovski

Enfin Mikhaïl Khodorkovski estime que l'Otan doit fournir à l'Ukraine les armes nécessaires pour l'aider à vaincre la Russie, sinon la guerre pourrait s'étendre sur l'un de ses propres territoires.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Passés sous pavillon russe, les anciens restaurants McDo de Russie changent de nom

Poutine qualifie l’idée d’attaquer l’OTAN d’"absurde"

L'Ukraine impliquée dans l'attentat de Moscou ? Quand le Bélarus contredit Poutine