Des milliers de personnes manifestent aux États-Unis pour défendre le droit à l'avortement

"Mon corps, mon choix" : des milliers de personnes manifestent aux États-Unis pour défendre le droit à l'avortement, le 25 juin 2022.
"Mon corps, mon choix" : des milliers de personnes manifestent aux États-Unis pour défendre le droit à l'avortement, le 25 juin 2022. Tous droits réservés Stephen Brashear/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.
Par euronews avec AFP
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Des milliers de personnes ont manifesté vendredi soir à New York et à Boston notamment, criant leur colère après l'enterrement du droit à l'avortement décidé par la Cour suprême des Etats-Unis.

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"Mon corps, mon choix": des milliers de personnes ont manifesté vendredi soir à New York et à Boston, criant leur colère après l'enterrement du droit à l'avortement décidé par la Cour suprême des Etats-Unis.

Arborant des foulards verts et brandissant des pancartes lors d'une marche entre deux places connues de Manhattan, une majorité de jeunes femmes ont exigé que leurs droits à pouvoir disposer de leurs corps soient rétablis et respectés.

"C'est insensé ! On a reculé de 100 ans (...) C'est insensé qu'on doive continuer à se battre pour cela", s'est insurgée Brandy Michaud, une manifestante new-yorkaise.

Interrogée aussi par l'AFP, Wendy Erhardt a dit trouver la volte-face historique de la Cour suprême "scandaleuse": "J'ai 50 ans, je suis tellement reconnaissante aux femmes plus âgées et je n'avais jamais imaginé devoir m'inquiéter de perdre un droit fondamental".

Entre les banderoles improvisées et les slogans écrits à la hâte sur des cartons ou des feuilles de papier, la colère et l'impuissance de la jeune génération étaient nettement perceptibles entre Union Square et Washington Square, au cœur de Manhattan.

C'est insensé ! On a reculé de 100 ans
Brandy Michaud
Manifestante new-yorkaise

Andrew Reisman, lui aussi, est inquiet : "les droits des femmes sont des droits humains et cette décision est la première d'une longue liste qui va supprimer un à un chacun de nos droits", s'alarme-t-il en allusion aux craintes que la très conservatrice Cour suprême s'attaque aussi au mariage entre personnes de même sexe, voire à la contraception.

Cour suprême "la plus réactionnaire"

Présente à la manifestation, la gouverneure démocrate de l'Etat de New York Kathy Hochul, qui fut la première vendredi matin à dénoncer un "recul des droits de millions d'Américaines", a accusé la Cour suprême d'être la "plus réactionnaire, probablement, de l'histoire de notre nation".

"Nous allons contre-attaquer. Les droits sont garantis ici dans l'Etat de New York (...) C'est un sanctuaire" pour les femmes d'autres Etats conservateurs qui cherchent à se faire avorter, a martelé l'élue.

Vendredi soir, au moins sept Etats républicains et conservateurs avaient déjà interdit l'avortement: l'Alabama, l'Arkansas, le Kentucky, la Louisiane, le Missouri, l'Oklahoma et le Dakota du Sud.

Au contraire, les États dirigés par les démocrates comme New York, la Californie, l'Oregon et l'Etat de Washington se sont engagés à être des "sanctuaires" pour l'avortement. Mme Hocul a annoncé le déblocage de 35 millions de dollars pour financer des soins de santé pour des IVG.

A Boston également, la grande ville historique de la Nouvelle-Angleterre, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour défendre le droit à l'avortement.

Almadell Smith, 73 ans, a raconté sans ambages avoir "vécu l'époque où l'avortement était illégal, où les femmes devaient avorter illégalement et où les femmes mouraient d'avortements bâclés".

"Soit elles tombaient enceintes et devaient abandonner leurs enfants dans un grand chagrin d'amour, soit leur petit ami était furieux et tentait de frapper à l'estomac et de tuer le bébé. C'était l'époque", a témoigné la septuagénaire.

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