Le gouvernement français (enfin) remanié : le point sur les départs et les arrivées

Photo de groupe du nouveau gouvernement français, Paris, le 04/07/2022
Photo de groupe du nouveau gouvernement français, Paris, le 04/07/2022 Tous droits réservés LUDOVIC MARIN/AFP or licensors
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Par euronews avec AFP
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On connaît la composition du nouveau gouvernement français après remaniement. Elle a été annoncée ce lundi en fin de matinée. Ce cabinet est déjà sous le feu des critiques de l'opposition qui dénonce un "jeu de chaises musicales".

  1. On connaît la composition du nouveau gouvernement français après remaniement.
  2. Ce cabinet est déjà sous le feu des critiques de l'opposition qui dénonce un "jeu de chaises musicales".
  3. La Première ministre ne sollicitera pas la confiance des parlementaires lors de sa déclaration de politique générale ce mercredi au Parlement.
  • Parité respectée au gouvernement
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La parité est respectée dans le nouveau gouvernement qui compte 21 hommes et 21 femmes (en comptant la cheffe du gouvernement), même si ces dernières sont sur-représentées aux postes de secrétaires d'Etat.

Derrière la Première ministre Elisabeth Borne, le gouvernement compte 11 hommes et 5 femmes ministres de plein exercice. Ils sont 9 hommes et 6 femmes parmi les ministres délégués et on compte 1 homme et 9 femmes au rang de secrétaires d'Etat.

Le respect de la parité était l'un des enjeux de ce remaniement alors que la plupart des ministres en partance étaient des femmes.

Les ministères régaliens sont essentiellement occupés par des hommes (Bruno Le Maire à l'Economie, Gérald Darmanin à l'Intérieur, Eric Dupond-Moretti à la Justice et Sébastien Lecornu aux Armées), même si Catherine Colonna, 4e dans l'ordre protocolaire, est ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

Les quatre autres femmes ministres de plein exercice sont Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et recherche), Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), Rima Abdul-Malak (Culture) et Amélie Oudéa-Castéra (Sports et Jeux olympiques).

Neuf femmes sont secrétaires d'Etat, de Charlotte Caubel (Enfance) à Dominique Faure (Ruralité) en passant par Marlène Schiappa qui revient auprès de la Première ministre, chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative. Le seul homme secrétaire d'Etat est Hervé Berville, chargé de la Mer.

  • Damien Abad sort du gouvernement, remplacé par Jean-Christophe Combe aux Solidarités.

Le directeur de la Croix-Rouge française, Jean-Christophe Combe, a été nommé ministre chargé des Solidarités et des personnes handicapées, en remplacement de Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viol. 

L'exécutif faisait face à une pression croissante pour écarter du gouvernement M. Abad, venu des rangs de LR et visé par une enquête du parquet de Paris après la plainte d'une femme pour des faits remontant au premier semestre 2010.

  • L'urgentiste François Braun nommé ministre de la Santé et de la Prévention

Le médecin urgentiste François Braun a été nommé ministre de la Santé et de la Prévention en remplacement de Brigitte Bourguignon, battue aux élections législatives, a annoncé l'Elysée. 

François Braun, 59 ans, avait été chargé en juin par Emmanuel Macron d'une "mission flash" sur les carences de l'hôpital en France. Il est chef des urgences du centre hospitalier régional de Metz-Thionville et président du syndicat Samu - Urgences de France.

  • Laurence Boone nommée secrétaire d'Etat chargée de l'Europe

La cheffe économiste de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Laurence Boone a été nommée secrétaire d'Etat en charge de l'Europe, a annoncé l'Elysée.

Mme Boone, âgée de 53 ans, succède à ce poste à Clément Beaune. Ancienne conseillère économique du président François Hollande de 2014 à 2016, Mme Boone était également depuis janvier secrétaire générale adjointe de l'OCDE. 

  • Clément Beaune nommé ministre délégué chargé des Transports

Clément Beaune a été nommé ministre délégué chargé des Transports, un portefeuille qui n'avait pas été pourvu dans le premier gouvernement d'Elisabeth Borne après le départ de Jean-Baptiste Djebbari.

M. Beaune, 41 ans, ancien conseiller d'Emmanuel Macron à l'Elysée, était jusqu'alors ministre délégué chargé de l'Europe. Il était parvenu à se faire élire député à Paris il y a quinze jours.

  • Jean-François Carenco nommé ministre des Outre-mers

L'ancien préfet Jean-François Carenco a été nommé ministre des Outre-mer en remplacement de Yaël Braun-Pivet, élue depuis présidente de l'Assemblée nationale, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

Le nouveau ministre, qui a été notamment préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon (1996-1997) et de Guadeloupe (1999-2002), diplômé de l'Ena, présidait jusqu'à présent la Commission de régulation de l'Energie. Il remplace Mme Braun-Pivet, députée des Yvelines, élue mardi dernier présidente de l'Assemblée nationale.

  • Marlène Schiappa nommée secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative

Marlène Schiappa, fidèle d'Emmanuel Macron, est nommée secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative, a annoncé l'Elysée. 

L'ancienne ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, 39 ans, l'une des plus médiatiques personnalités de la macronie, retrouve le gouvernement après l'avoir quitté après l'élection présidentielle. 

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  • Christophe Béchu nommé ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Christophe Béchu a été nommé ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, un poste jusqu'alors occupé par Amélie de Montchalin, sortante du gouvernement qui avait échoué à se faire réélire aux législatives.

M. Béchu, très proche d'Edouard Philippe et maire d'Angers depuis 2014, occupait jusqu'alors le poste de ministre délégué chargé des Collectivités territoriales.

  • Olivier Véran nommé porte-parole du gouvernement

Olivier Véran, jusque-là ministre des Relations avec le parlement et précédemment ministre de la Santé pendant la crise du Covid-19, a été nommé porte-parole du gouvernement en remplacement d'Olivia Grégoire, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

Il sera plus particulièrement "chargé du renouveau démocratique", est-il précisé, alors que les dernières élections législatives se sont caractérisées par une abstention record. Mme Grégoire est, elle, promue ministre de PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme.

  • Olivia Grégoire nommée ministre de PME, du commerce, de l'artisanat et du tourisme

Olivia Grégoire nommée ministre de PME, du commerce, de l'artisanat et du tourisme.

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Pas de vote de confiance

Le nouveau gouvernement s'est retrouvé dès ce lundi après-midi pour un Conseil des ministres à l'Elysée.

A l'issue de ce conseil, le nouveau porte-parole du gouvernement Olivier Véran a annoncé que la Première ministre Elisabeth Borne "ne sollicitera pas la confiance des parlementaires" mercredi lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée et au Sénat.

"Nous ne sommes pas certains que les conditions de cette confiance auraient été réunies (...) Nous travaillerons texte par texte" pour construire des majorités, a-t-il précisé.

Réactions de l'opposition

L'opposition a accueilli sévèrement l'annonce de cette nouvelle équipe gouvernementale.

Au Rassemblement national (RN), la députée et ex-candidate à la présidentielle Marine Le Pen a déploré sur Twitter que "ceux qui ont échoué sont tous reconduits". 

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Un des porte-parole du parti, Julien Odoul, a dénoncé "une petite et médiocre opération de recyclage et de recasage".

"La Macronie en galère de recrutement", c'est-à-dire le "signe d'un pouvoir en voie de décomposition", a abondé la présidente du groupe La France Insoumise (LFI) à l'Assemblée nationale Mathilde Panot, tandis que le porte-parole du PCF Ian Brossat critiquait un "nouveau jeu de chaises musicales".

La députée Europe Ecologie Les Verts (EELV) Sandrine Rousseau a, elle, dénoncé la reprise du portefeuille de la Transition écologique par Christophe Béchu, "jamais croisé sur la moindre lutte écologiste".

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