Royaume-Uni : Boris Johnson partant, qui pour le remplacer ?

De g. à dr. : Rishi Sunak, Liz Truss, Ben Wallace et Penny Mordaunt - Archives
De g. à dr. : Rishi Sunak, Liz Truss, Ben Wallace et Penny Mordaunt - Archives Tous droits réservés AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par euronews avec AFP, AP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button

Au Royaume-Uni, la démission de Boris Johnson de la tête du parti conservateur ouvre la voie à son remplacement aux fonctions de Premier ministre. Plusieurs noms sont déjà évoqués. Tour d'horizon.

PUBLICITÉ

La démission de Boris Johnson de la tête du parti conservateur ouvre la voie à son remplacement aux fonctions de Premier ministre. Plusieurs noms sont déjà évoqués. Tour d'horizon.

Rishi Sunak

Le Chancelier de l'Echiquier, premier hindou à ce poste, a démissionné mardi avec fracas du gouvernement.

Sa démission le replace du côté des favoris pour prendre la succession de M. Johnson, lui qui avait perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus en pleine crise du pouvoir d'achat.

M. Sunak, dont les grands-parents ont émigré du nord de l'Inde au Royaume-Uni dans les années 1960, a été analyste chez Goldman Sachs, puis employé dans des fonds spéculatifs. Il a été élu député en 2015.

Ce défenseur du Brexit âgé de 42 ans est devenu en 2020 ministre des Finances mais a été critiqué pour son action insuffisante contre l'envolée des prix.

Liz Truss

Son franc-parler et sa volonté de s'immiscer dans les guerres culturelles ont rendu la ministre des Affaires étrangères Liz Truss plutôt populaire auprès de la base des Tories.

Mme Truss, 46 ans, s'est vu confier ce poste délicat en récompense de son travail en tant que ministre du Commerce international. A ce poste, cette championne du libre-échange, qui avait voté en faveur d'un maintien dans l'Union européenne avant de changer de camp, a conclu une série d'accords commerciaux post-Brexit.

Sa ligne dure concernant l'invasion de l'Ukraine ou ses menaces de se détacher de l'accord avec l'UE concernant l'Irlande du Nord plaisent à certains conservateurs.

Ben Wallace

Le ministre de la Défense, 52 ans, est plus populaire que jamais dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. S'il a toujours démenti être intéressé par une nomination à la tête du Parti conservateur, il est perçu par les Tories comme une figure franche et compétente.

Selon un sondage YouGov rendu public jeudi et réalisé auprès de membres du Parti conservateur, Ben Wallace, au ministère de la Défense depuis 2019, l'emporterait face à tous ses autres concurrents en cas d'élections pour élire un nouveau leader conservateur.

"Certains d'entre nous ont l'obligation de maintenir la sécurité dans ce pays, qui que soit le Premier ministre. Le parti a un mécanisme pour changer les dirigeants et je conseille à mes collègues de l'utiliser. En attendant, le public ne nous pardonnerait pas de laisser ses ministères vides", a-t-il déclaré jeudi, confirmant rester au gouvernement malgré les démissions en cascade.

Penny Mordaunt

Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Penny Mordaunt, 49 ans, a été une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016 et œuvre depuis à négocier des accords commerciaux.

Elle a été la première femme à devenir ministre de la Défense en mai 2019. Elle quitte ce poste à l'arrivée de Boris Johnson au pouvoir. Elle est actuellement secrétaire d'Etat au Commerce extérieur.

Cette réserviste de la Royal Navy est considérée comme une bonne oratrice. Elle est récemment montée en popularité parmi les conservateurs et est vue comme une option sérieuse pour remplacer le Premier ministre.

Selon le sondage de YouGov, elle serait le deuxième candidat le plus sérieux pour prendre la tête du parti conservateur, juste derrière M. Wallace.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Duel final Rishi Sunak / Liz Truss dans la course à Downing Street

Discours du trône du prince Charles : empêchée, la reine remplacée par le prince héritier

Luis Montenegro a remporté les élections législatives grâce à une coalition