Adhésion à l'UE : la Macédoine du Nord à un "carrefour historique"

Plusieurs dizaines d'arrestations ont eu lieu durant les manifestations contre le projet d'accord avec Sofia.
Plusieurs dizaines d'arrestations ont eu lieu durant les manifestations contre le projet d'accord avec Sofia. Tous droits réservés AFPROBERT ATANASOVSKI / AFP
Tous droits réservés AFPROBERT ATANASOVSKI / AFP
Par Borjan Jovanovski & Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Des centaines de personnes manifestent depuis une semaine contre un projet d'accord avec la Bulgarie voisine qui permettrait de lancer les négociations d'adhésion. Ils dénoncent une atteinte à la nation macédonienne.

PUBLICITÉ

Après quasiment dix-sept années de statut de candidat, le chemin de la Macédoine du Nord vers l'adhésion à l'union européenne semble encore bien incertain.

De nombreux obstacles se dressent devant ce petit pays, notamment les exigences de la Bulgarie. Fin juin, Sofia a levé son véto mais à la condition que le pays s'engage à modifier sa Constitution pour inclure les Bulgares dans les groupes ethniques reconnus. Un accord insupportable pour les manifestants.

"Il faut le rejeter ! Je ne pense pas qu'il faille l'accepter. On nous fait du chantage, et on ne nous a tout simplement pas donné la même chance qu'aux autres pays, comme la Serbie et le Monténégro", explique un homme. 

Les manifestations, qui durent depuis une semaine, ont dégénéré, avec des dizaines de policiers blessés et plusieurs manifestants arrêtés.

Malgré cette éruption de violence, le gouvernement estime que la Macédoine du Nord doit entamer des négociations d'adhésion.

"Nous comprenons toutes les préoccupations et les émotions de la population, mais nous essayons d'expliquer qu'il s'agit de l'orientation stratégique de notre pays. Et que nous pouvons entrer dans l'Union européenne en tant que Macédoniens avec la langue macédonienne", fait valoir Bojan Maricic, vice-premier ministre chargé de l'intégration européenne.

Pour que la constitution soit amendée et que la minorité bulgare soit officiellement considérée, les deux tiers de l'Assemblée nationale doit se prononcer en faveur. La majorité va donc avoir besoin de l'opposition. Inimaginable en l'état car l'accord avec la Bulgarie représente, selon ses députés, une atteinte à la nation macédonienne.

"Nous disons clairement que nous ne soutiendrons pas cette proposition et le changement de la Constitution pour une raison simple : ce qui est demandé à la Macédoine avec cette proposition touche profondément aux racines de la nation", tranche Aleksandar Nikoloski, vice-président du VMRO DPMNE, le principal parti d'opposition.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'UE lance les négociations d'adhésion avec l'Albanie et la Macédoine du Nord

UE : le système de récompense de TikTok Lite menacé d'être suspendu

Elections européennes, la campagne électorale s'ouvre officiellement en Italie