Joe Biden est arrivé en Israël pour entamer sa tournée au Moyen-Orient

Joe Biden aux côtés du Premier ministre israélien Yair Lapid, à droite, et du président Isaac Herzog, à gauche, après son arrivée en Israël, mercredi 13 juillet.
Joe Biden aux côtés du Premier ministre israélien Yair Lapid, à droite, et du président Isaac Herzog, à gauche, après son arrivée en Israël, mercredi 13 juillet. Tous droits réservés Evan Vucci/AP Photo
Par Euronews avec AFP
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Il s'agit d' un véritable exercice d'équilibriste entre les méandres du conflit israélo-palestinien, les tensions avec l'Iran et les négociations avec la puissance pétrolière saoudienne.

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Le président américain Joe Biden est arrivé mercredi en Israël pour sa première tournée au Moyen-Orient, un véritable exercice d'équilibriste entre les méandres du conflit israélo-palestinien, les tensions avec l'Iran et les négociations avec la puissance pétrolière saoudienne.

Air Force One s'est posé en milieu d'après-midi sur le tarmac de l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, où le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre Yaïr Lapid attendaient M. Biden.

Peu après son arrivée, l'armée israélienne lui fera sur place une démonstration de ses technologies, incluant un laser antidrones, une manière de rallier Washington à son offensive diplomatique contre son ennemi numéro un : l'Iran.

Israël tente d'empêcher les puissances occidentales, dont les Etats-Unis, de relancer un pacte international de 2015 encadrant le programme nucléaire iranien, que Donald Trump a sabordé en 2018.

Avec une éventuelle levée des sanctions américaines contre l'Iran, l'Etat hébreu redoute qu'un accord ne fasse gonfler l'aide fournie par Téhéran à des alliés comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, bêtes noires d'Israël.

Rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas

Vendredi, Joe Biden s'entretiendra à Bethléem en Cisjordanie avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Au grand dam des Palestiniens, l'administration Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et y a déplacé l'ambassade des Etats-Unis, une mesure que le démocrate Joe Biden n'a pas annulée.

La question de Jérusalem est l'une des principales pierres d'achoppement du processus de paix israélo-palestinien suspendu depuis 2014. Les Palestiniens ambitionnent de faire de Jérusalem-Est, la partie orientale occupée par Israël depuis 1967, la capitale d'un futur Etat.

Le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan a assuré lundi que Washington avait rétabli avec les Palestiniens "des liens diplomatiques quasiment coupés".

Malgré une demande, aucune rencontre n'est prévue avec la famille de Shireen Abu Akleh, la journaliste américano-palestinienne tuée par balle en mai en marge d'une opération israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

L'ONU et différentes enquêtes journalistiques soutiennent que le tir provenait d'un soldat israélien, un scénario jugé "vraisemblable" par les Etats-Unis qui ont toutefois écarté l'hypothèse d'un tir délibéré ce qui a ulcéré la famille Abu Akleh.

A défaut d'une rencontre avec M. Biden à Jérusalem, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a invité la famille Abu Akleh aux Etats-Unis pour une réunion avec lui.

Déplacement en Arabie saoudite

Autre sujet crucial : la perspective, encore bien hypothétique, d'une normalisation entre l'Arabie saoudite et Israël qui a établi des liens avec plusieurs pays arabes ces dernières années.

Joe Biden tracera un trait d'union symbolique entre les deux pays en effectuant un vol direct inédit vendredi Tel-Aviv-Jeddah.

"Le fait que Biden vole directement en Arabie résume la dynamique des derniers mois (...) Nous espérons et agissons de façon à ce qu'il s'agisse des premiers pas, du début, d'un processus de normalisation", a dit mardi un responsable israélien.

L'administration Biden voudrait par ailleurs obtenir du royaume saoudien, premier exportateur de brut mondial, qu'il ouvre les vannes pour calmer l'envolée des cours de pétrole.

En campagne, Joe Biden voulait réduire le royaume au rang de "paria" après l'assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Elu, il a déclassifié un rapport concluant que le prince héritier et homme fort du royaume Mohammed ben Salmane, dit "MBS", avait "validé" ce meurtre.

Samedi à Jeddah, il est prévu qu'il rencontre "MBS". Invoquant le Covid-19, Joe Biden va "minimiser les contacts" lors son voyage en Israël et en Arabie Saoudite, a prévenu mercredi la Maison Blanche.

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