En Italie, les partis politiques réagissent après le souhait de Mario Draghi de démissionner

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mario Draghi Tous droits réservés PIERRE TEYSSOT/AFP
Par Euronews avec AFP
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Après le refus du Mouvement 5 étoiles de participer à un vote de confiance au Sénat, le chef du gouvernement souhaite quitter le Palazzo Chigi. Ce que le président a refusé.

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L'Italie au bord d'un chaos politique. Le premier ministre Mario Draghi a présenté sa démission ce jeudi après le refus du mouvement 5 étoiles de participer à un vote de confiance. Mais le président Sergio Mattarella a refusé cette démission.

L'incertitude grandit en Italie et le gouvernement de Mario Draghi reste en attente. Confronté à l'effritement de sa coalition, le Premier ministre a annoncé en Conseil des ministres qu'il remettrait sa démission jeudi 14 juillet au soir. Mais le président italien Sergio Mattarella a refusé cette démission. "Le président de la République n'a pas accepté la démission du président du Conseil et l'a invité à se présenter au parlement (...) afin qu'ait lieu une évaluation de la situation", a annoncé la présidence de la République dans un communiqué.

Le chef du gouvernement est affaibli notamment par la décision du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), membre de la coalition au pouvoir, de ne pas participer à un vote de confiance au Sénat. "La majorité d'unité nationale qui a soutenu ce gouvernement depuis sa création n'existe plus. Le pacte de confiance fondant l'action de ce gouvernement a disparu", a-t-il expliqué. La coalition soutenant Mario Draghi rassemblait jusqu'ici toutes les forces politiques représentées au parlement, à l'exception du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia.

Une aide "insuffisante"

Au cœur de cette crise politique, ce vote au Sénat qui se tenait ce jeudi 14 juillet. Le texte entend débloquer des aides pour les familles et les entreprises à hauteur de 23 milliards d'euros pour faire face à l'inflation et à la hausse des coûts de l'énergie. Le mouvement antisystème considère que cette solution tampon est bienvenue, mais insuffisante. De plus, un décret visait à autoriser la construction d'un incinérateur à Rome, ce que le mouvement refuse.

Les partis qui continuent de soutenir le chef du gouvernement considèrent que la démarche des 5 étoiles est une erreur, comme l'indique Antonio Tajani, du parti Forza Italia : "Ce sont des conséquences imprévisibles, inimaginables, provoquées par les choix irresponsables d'un parti politique qui ne fait que nuire au peuple italien".

D'autres, comme Enrico Letta, chef du Parti démocrate -l'un des principaux membres de la coalition-, estiment que le gouvernement doit rester en place, tel qu'il est. Letta s'est aussitôt réjoui sur Twitter, s'engageant à "travailler pour que le Parlement confirme sa confiance au gouvernement Draghi et que l’Italie sorte le plus rapidement possible de la chute en vrille dans laquelle elle est tombée ces dernières heures". 

Mais l'extrême droite n'est pas de cet avis, comme l'a montré Giorgia Meloni, secrétaire des "Fratelli d'Italia" : "L'Italie est dans une tempête. La situation est celle-ci : entre la guerre, la pandémie, les prix de l'énergie qui flambent, la pauvreté, les risques d'une crise alimentaire... Et face à tout cela, et depuis des jours, le gouvernement ne bouge pas". 

Le gouvernement de coalition de Mario Draghi, qui comprend des partis de droite, de gauche, du centre et le Mouvement 5 étoiles, a été conçu pour aider l'Italie à se remettre de la pandémie.

Mais alors que la guerre continue en Ukraine, que l'inflation est galopante, et que le Covid est de retour, le départ du chef du gouvernement se produirait à un moment critique.

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