Nord Stream : les livraisons de gaz russe ont baissé à 20 % des capacités

Archives : vue rapprochée sur les infrastructures du gazoduc Nord Stream à Lubmin, dans le nord de l'Allemagne, le 11 juillet 2022
Archives : vue rapprochée sur les infrastructures du gazoduc Nord Stream à Lubmin, dans le nord de l'Allemagne, le 11 juillet 2022 Tous droits réservés Jens Buettner/dpa via AP
Par euronews avec AFP
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Les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream ont, comme annoncé, baissé mercredi matin à près de 20 % de ses capacités, selon les données de l'opérateur allemand, renforçant les risques de pénurie cet hiver en Europe.

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Les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream ont, comme annoncé, baissé ce mercredi matin à près de 20 % de ses capacités, selon les données de l'opérateur allemand, renforçant les risques de pénurie cet hiver en Europe.

Quelque 17,3 gigawattheures (GWh) sont arrivés en Allemagne depuis la Russie entre 08H00 et 09H00 (06H00 à 07H00 GMT) contre près de 29 GWh par heure en moyenne ces derniers jours.

"Depuis 08H00, Nord Stream 1 transporte (...) 1,28 million de mètres cube par heure, soit à peu près 20% de la capacité maximale du gazoduc", a indiqué l'opérateur allemand Gascade, qui gère le réseau sur le territoire allemand.

Le groupe italien Eni a en parallèle annoncé avoir été informé par Gazprom que les livraisons de gaz seraient limitées à 27 millions de mètres cube mercredi, contre 34 millions "ces derniers jours".

Avant la guerre en Ukraine, Nord Stream transportait quelque 73 GWh par heure, approvisionnant l'Allemagne - particulièrement dépendante du gaz russe - mais aussi d'autres pays européens via la liaison passant sous la mer Baltique.

Mais l'approvisionnement avait été réduit à 40 % de la normale mi-juin avant un arrêt complet pendant 10 jours pour une maintenance annuelle entre le 11 et le 21 juillet. Les flux ont depuis repris.

Lundi, le géant russe Gazprom a finalement annoncé qu'il allait encore diviser par deux dès mercredi ses livraisons quotidiennes via Nord Stream, invoquant une opération de maintenance sur une turbine.

Un porte-parole du Kremlin a estimé mardi que la réduction de débit s'expliquait par les sanctions occidentales prises contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. "S'il n'y avait pas eu ces restrictions, tout aurait été accompli (...) dans les délais habituels", a-t-il dit.

Mais les Européens réfutent le motif technique et accusent Moscou d'utiliser le gaz en tant qu'arme économique et politique.

Le conflit tire les prix du gaz européen, qui a atteint mardi un plus haut depuis le record de mars.

Pour tenter de prévenir les risques de pénuries cet hiver, les 27 membres de l'UE se sont accordés mardi sur un plan prévoyant que chaque pays fasse "tout son possible" pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.

La Russie représentait jusqu'à l'an dernier quelque 40 % des importations gazières de l'UE.

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