À Paris, la Seine permet de refroidir le Louvre, et d'éviter d'abuser des climatiseurs

Paris, France, le 28 juin 2019, Archives
Paris, France, le 28 juin 2019, Archives Tous droits réservés Lewis Joly/Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Stephane HamalianEuronews avec AP
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L'entreprise "Fraîcheur de Paris" refroidit et injecte l'eau de la Seine dans des bâtiments tels que le Louvre et l'Assemblée nationale. Ce procédé est plus écologique et moins énergivore qu'une climatisation individuelle.

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Alors que la France fait face à un été extrêmement chaud, la Joconde résiste à ces températures. Et pour elle, pas de climatisation.

Le musée du Louvre est rafraichi grâce à la Seine, le fleuve qui traverse Paris. Et pour comprendre ce système, il faut emprunter une trappe sortie de terre en quelques secondes à proximité du pont des Invalides, et entrer dans l'une des dix centrales à froid de la capitale française.

L'eau de la Seine y est pompée, et rafraichie jusqu'à 4 degrés dans des frigos qui fonctionnent à l'énergie renouvelable.

Cette eau rafraichie est ensuite injectée dans les bâtiments à travers un réseau sous-terrain de 80 km partagé par près de 800 clients, dont le Louvre, l'Assemblée nationale ou encore la Mairie de Paris. Cette mise en commun permet de réguler la température des bâtiments, et de la ville.

"Si tous les bâtiments s'équipent d'installations autonomes, cela va progressivement créer un effet d'îlot de chaleur urbain très important et donc cela va contribuer au réchauffement de la ville" explique Maggie Schelfhaut, responsable de la communication de **"Fraicheur de Paris",**l'entreprise gestionnaire du réseau détenue par Engie et RATP.

"Avec le développement du réseau de froid urbain, on s'est rendu compte que si on continue à l'étendre, on va arriver à un niveau d'un degré de moins qu'avec la multiplication des installations autonomes. Et un degré de moins dans le centre ville, c'est beaucoup" souligne-t-elle.

Selon les estimations, si le nombre de climatiseurs doublait d'ici 2030, la température de Paris pourrait augmenter de 4 degrés en pleine canicule. Le refroidissement grâce à la Seine permettrait donc de limiter cette hausse et de faire des économies. La société "Fraîcheur de Paris" prévoit de tripler son réseaux d'ici 2042.

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