Terrorisme : Joe Biden annonce la mort du successeur de ben Laden

L'Egyptien Ayman al-Zawahiri, à gauche, aux côtés d'Oussama ben Laden, à droite.
L'Egyptien Ayman al-Zawahiri, à gauche, aux côtés d'Oussama ben Laden, à droite. Tous droits réservés AP Photo
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Par euronews avec agences
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Terrorisme : le chef d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, successeur de ben Laden, a été tué par un drone américain. "Justice a été rendue", a déclaré Joe Biden, 21 ans après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.

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C'était l'un des chefs terroristes les plus recherchés sur Terre. Après dix ans de cavale, le successeur d'Oussama ben Laden a fini par être repéré en Afghanistan. Il a été tué ce week-end par un drone américain, a annoncé lundi solennellement le président Joe Biden.

Le président américain a reconnu ce lundi soir avoir autorisé une nouvelle exécution extra-judiciaire au nom de la lutte contre le terrorisme international. Dans le viseur des agences américaines : le chef d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, successeur de ben Laden, lui aussi "neutralisé" il y a dix ans, par les services américains.

Ayman al-Zawahiri, 71 ans, a été tué dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan.

"Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n'est plus", a déclaré Joe Biden, lors d'une courte allocution télévisée. 

Les Etats-Unis avaient mis à prix la tête du chef d'Al-Qaïda : 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant de le retrouver.

L'émir avait repris la tête de la nébuleuse djihadiste en 2011, après la mort d'Oussama ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan.

Introuvable depuis plus de dix ans, il était considéré comme un des cerveaux des attentats du 11 septembre, qui avaient fait près de 3 000 morts aux Etats-Unis.

Sa mort permettra aux familles de victimes tuées le 11 septembre 2001 dans les tours jumelles du World Trade Center, à New York, et au siège du Pentagone près de Washington, "de tourner la page", a déclaré le président démocrate.

Deux missiles tirés par un drone

L'attaque au drone a été menée à l'aide de deux missiles Hellfire et sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve selon lui de la capacité des Etats-Unis "d'identifier et de localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer".

Ayman al-Zawahiri avait été repéré "à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché" par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.

Selon Washington, la présence d'Ayman al-Zawahiri à Kaboul constitue par ailleurs une "violation claire" des accords conclus à Doha en 2020 avec les talibans, qui s'étaient engagés à ne pas accueillir Al-Qaïda sur leur sol.

De leur côté, les talibans, au pouvoir en Afghanistan, ont aussitôt accusé les Etats-Unis d'avoir dérogé à ces accords, en conduisant une frappe sur leur territoire.

"Plus de 20 ans après le 11 septembre, les Etats-Unis ont enfin rattrapé Ayman al-Zawahiri, le proche camarade et successeur d'Obama Ben Laden", a commenté lundi sur Twitter Thomas Joscelyn, expert du cercle de réflexion Foundation for Defense of Democracies. "Bien qu'il ait eu de nombreux défauts, il n'était pas aussi insignifiant que ne le supposaient de nombreux analystes."

Succession

Héritant en 2011 d'une organisation affaiblie, Ayman al-Zawahiri, avait dû pour survivre multiplier les "franchises" et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l'Afghanistan, en Syrie et en Irak.

"Malgré la direction de Zawahiri (...), le groupe fait toujours face à d'importants défis. D'abord, la question de savoir qui va diriger Al-Qaïda après la disparition de Zawahiri", a estimé Colin Clarke, chercheur au cercle de réflexion américain Soufan Group.

Al-Qaïda avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d'une mission secrète commanditée par Washington, information révélée quelques mois plus tard par le New York Times.

L'annonce de lundi intervient près d'un an après le chaotique retrait d'Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.

"Nous disons encore clairement ce soir que peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, si vous constituez une menace contre notre population, les Etats-Unis vous trouveront et vous élimineront", a martelé Joe Biden.

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