15 000 € de caution pour l'ascension du Mont-Blanc : la proposition choc d'un maire français

Un randonneur lors de l'ascension du Mont-Blanc.
Un randonneur lors de l'ascension du Mont-Blanc. Tous droits réservés AP Photo
Par Valentine Hullin
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"C'est un moyen d'attirer l'attention. Il faut que chacun ait conscience que quand il y a des idiots qui bravent des interdits, il y a des conséquences", explique Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais.

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C'est bien connu, l'ascension du Mont-Blanc se mérite. Mais imaginez-vous à présent devoir laisser une caution de 15 000 € pour grimper sur le toit de l'Europe. 10 000 € pour les secours, 5 000 € pour les obsèques. 

C'est la proposition choc et ironique du maire de Saint-Gervais, commune française au pied du Mont-Blanc, pour décourager les alpinistes imprudents pendant la période estivale.

"C'est un moyen d'attirer l'attention. Il faut que chacun ait conscience que quand il y a des idiots qui bravent des interdits, il y a des conséquences. Des conséquences humaines pour eux parce qu'ils peuvent mourir. Mais des conséquences humaines aussi pour les secouristes qui vont aller chercher leur cadavre ou qui vont aller les secourir", explique Jean-Marc Peillex, le maire de la commune.

Il faut que chacun ait conscience que quand il y a des idiots qui bravent des interdits, il y a des conséquences.
Jean-Marc Peillex

L'été, sous l'effet de la chaleur, les chutes de pierre se multiplient. Le danger pour les marcheurs est donc maximal. Pourtant, certains s'acharnent et tentent l’ascension coûte que coûte, ignorant les recommandations des autorités locales.

Le mairie de St Gervais veut donc relancer le débat sur la gratuité des secours en montagne. Il voudrait s'inspirer de la règle en vigueur dans le Val d'Aoste, en Italie. De l'autre côté de la frontière, un secours jugé abusif est facturé.

"Ça n'empêche pas que le vrai secours doit être et reste gratuit. Le vrai secours, estime Jean-Marc Peillex. Mais en tout cas pas celui qui a fait prendre des risques ou qui brave des interdits. Donc ceux-là, comme dans le Val d'Aoste, quand on les prend 'la main dans le pot de confiture' et bien ils payent."

Plusieurs compagnies de guides ont, elles, décidé de ne plus y emmener de clients au moins jusqu'au 15 août. L'édile insiste : dans le contexte du réchauffement climatique, il faudra prendre les mêmes précautions les prochains étés.

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