UE : Zelensky pousse pour interdire aux citoyens russes des visas

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Tous droits réservés AP Photo
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Par Euronews avec AFP
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Les 27 doivent discuter de la possibilité d'interdire tous les citoyens russes d'entrer sur le territoire de l'UE.

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Dans son annonce quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a continué de faire pression pour interdire aux citoyens russes l'entrée dans l'Union européenne.

"Tout d'abord, nous avons besoin de garantir que les meurtriers russes et les partisans de la terreur d'État n'utiliseront pas l'espace Schengen, a-t-il affirmé. Deuxièmement, il n'est pas acceptable de ruiner l'idée même de l'Europe et de nos valeurs européennes communes. Il n'est pas possible de transformer l'Europe en un supermarché où n'importe qui peut entrer et acheter des produits. Les restrictions en matière de visas pour les citoyens russes sont justes. Tous les défenseurs des valeurs européennes devraient insister sur elles."

La question discutée fin août par l'UE

Une interdiction de visa pour tous les Russes afin de sanctionner Moscou pour la guerre en Ukraine va être discutée fin août par l'Union européenne, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie tchèque Jan Lipavsky, dont le pays préside le Conseil de l'UE.

La mesure, réclamée par les autorités ukrainiennes, divise l'UE. Les sanctions européennes doivent être adoptées à l'unanimité des Vingt-Sept.

"L'interdiction totale des visas russes par tous les Etats membres de l'UE pourrait être une autre sanction très efficace contre la Russie", a plaidé M. Lipavsky. Le ministre va sonder ses homologues lors d'une réunion informelle fin août à Prague.

"En cette période d'agression russe, que le Kremlin ne cesse d'intensifier, il ne peut être question de tourisme comme à l'ordinaire pour les citoyens russes", a-t-il soutenu.

Le ministre tchèque doit toutefois convaincre le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Josep Borrell, qui préside les conseils des ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Les propositions de sanctions sont une de ses prérogatives.

La Commission européenne réticente

"Nous ne pouvons actuellement pas interdire l'entrée aux personnes munies d'un visa d'un autre pays de l'espace Schengen. Nous sommes à la recherche d'options", a récemment souligné la Première ministre estonienne Kaja Kallas qui soutient une interdiction générale.

La Finlande plaide également pour une décision européenne, car la législation du pays ne permet pas une interdiction totale des visas en fonction de la nationalité. Important pays de transit pour les Russes, elle veut réduire les visas touristiques, a indiqué début août le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto.

Mais la Commission ne cache pas ses réticences face à une mesure qui pénaliserait tous les ressortissants russes et insiste sur la nécessité de protéger les dissidents, les journalistes et les familles.

"Les Etats membres disposent d'une marge importante pour la délivrance de visas pour les courts séjours et ils examinent les demandes au cas par cas sur la base de leurs mérites", a rappelé une de ses porte-paroles.

"Les Russes soutiennent massivement la guerre, applaudissent les frappes de missiles sur les villes ukrainiennes et les meurtres d'Ukrainiens. Laissez donc les touristes russes profiter de la Russie", a plaidé le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba dans un message sur Twitter.

La République tchèque a cessé de délivrer des visas aux Russes dès le 25 février, au lendemain de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'UE a adopté six trains de sanctions contre Moscou, dont l'arrêt de ses achats de charbon et de pétrole.

Elle a également inscrit plus d'un millier de Russes, dont le président Vladimir Poutine et de nombreux oligarques, sur sa liste noire des personnes interdites d'entrée et restreint les délivrances de visa de court séjour pour les responsables liés au régime depuis fin février.

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