🇰🇪 Après six jours d'attente, le comptage des votes se poursuit. Les premiers résultats annoncent un scrutin très serré. Il pourrait y avoir un second tour pour la première fois dans l'histoire du Kenya.
PUBLICITÉLes Kenyans retiennent leur souffle. Près d'une semaine après l'élection présidentielle, le dépouillement des votes se poursuit et les résultats s'annoncent serrés.
Le coude à coude oppose le vice-présidentiel William Ruto et Raila Ondinga, figure historique de l'opposition aujourd'hui soutenue par le président sortant.
Selon le décompte du Daily Nation, plus important quotidien du pays, citant les données officielles de 80% des circonscriptions, William Ruto, menait lundi matin avec un peu plus de 51% des voix, contre environ 48% pour Raila Odinga.
Le scrutin s'est très largement déroulé dans le calme, mais a été marqué par une forte hausse de l'abstention, avec une participation d'environ 65% - contre 78% en août 2017 -, sur fond de désillusion envers la classe politique et de flambée du coût de la vie.
Si aucun candidat ne recueille plus de 50% des votes, ainsi que 25% des voix dans la moitié des 47 comtés, le Kenya pourrait connaître pour la première fois de son histoire politique un second tour.
Maintenir la paix
"L'anxiété du public atteint sa limite alors que le pays attend l'annonce du vainqueur", écrit le quotidien The Star lundi, notant que cette attente a été marquée par la patience et l'absence d'incidents. "Il s'agit d'un signe fort du fait que le Kenya a mûri en tant que démocratie", ajoute le journal.
Le Kenya est un point d'ancrage démocratique dans une région est-africaine troublée, mais il a connu plusieurs phases de violences post-électorales, parfois très meurtrières, et les résultats de toutes les présidentielles y ont été contestés depuis 2002.