Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l'URSS, est mort

Archives : Mikhaïl Gorbatchev, le 14 janvier 1991 à Moscou
Archives : Mikhaïl Gorbatchev, le 14 janvier 1991 à Moscou Tous droits réservés VITALY ARMAND / AFP
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Par Euronews
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Le dernier dirigeant de l'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev est mort mardi à l'âge de 91 ans.

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Mikhaïl Gorbatchev est mort. L'homme de la Perestroïka et de la Glasnost s'est éteint à Moscou à l'âge de 91 ans, il était le dernier dirigeant de l'Union soviétique

Mikhail Gorbatchev est décédé à l'hôpital clinique central des suites d'une longue maladie.

Mikhail Sergueevitch Gorbatchev était né en mars 1931 dans une famille paysanne du sud de la Russie, et il avait dirigé l'Union soviétique jusqu'à sa disparition en décembre 91.

Un an plus tôt, il avait reçu le prix Nobel de la paix. 

Londres, mars 2011. Michael Gorbatchev fête ses 80 ans. Il est l'invité d'un gala en faveur de la lutte contre le cancer. "L'homme qui a changé le monde", c'est le nom donné à l'évènement. Un intitulé qui colle aussi à la peau de Gorbatchev.

L'homme de la Perestroïka, celui par qui vint l'implosion de l'URSS.

Des livres, des conférences, des prix : telle était sa vie dans ses dernieres années. Comme beaucoup d'anciens dirigeants, il s'occupait de sa fondation, et de la Croix verte internationale, une ONG à but environnemental qu'il a fondée.

Né le 2 mars 1931 dans une famille paysanne de Privolnoïe, dans le sud de la Republique russe, il entre aux jeunesses communistes à quinze ans et suit des études de Droit à l'université de Moscou. Il y rencontre rencontre sa future femme.

Pur produit du régime, mais porteur de nouvelles aspirations, il devient Secretaire général du comité central du parti communiste en mars 1985, la plus haute charge politique du pays.

Glasnost et Pereistroka sont les nouveaux mots d'ordre et l'URSS renoue avec l'Occident. En 1987 gorbatchev signe avec Reagan le traité de non-proliferation nucleaire.

Deux ans plus tard, il rend visite à Jean Paul II, le Pape polonais... Images fortes et annonciatrices d'un système en fin de vie... Cette année-là, le mur de Berlin tombe.

En 1990, Mikael Gorbatchev recoit le prix Nobel de la paix pour sa contribution à la fin de la Guerre froide. Peu de temps avant, il a été élu président de l'URSS par le Congrès des députés du peuple.

Salué par l'Occident, il est de moins en moins aimé dans son pays. Sa politique de réformes, pour un communisme plus humain, cause d’énormes bouleversements. Alors que le bloc soviétique se dissoud, ses concitoyens lui reprochent d'être le fossoyeur de l'URSS.

Lors du coup d'état manqué de 1991, Mickael Gorbatchev est écarté du pouvoir par les ultras du parti communiste soviétique. Il se retire dans sa résidence secondaire. Boris Eltsine en profite pour prendre le devant de la scène. Le 25 décembre 1991, il abandonne la présidence d'une URSS morte et enterrée.

Mikael Gorbatchev s'est retiré de la vie politique aux cotés de sa femme Raissa et de leur fille, Irina.

En 1991, personne ne m'a limogé, ajoute-t-il. J'ai annoncé la fin de ma présidence et j'ai expliqué pourquoi je le faisais. Donc Poutine devrait faire de même. Il terminerait ainsi sur une note positive.
Mikhaïl Gorbatchev

Mais le 20 septembre 1999, celle qui fut la premiere first Lady de l'histoire soviétique et sa fidèle compagne et conseillère s'éteint des suites d'une leucémie. Gorbatchev est dévasté.

Huit ans plus tard, en novembre 2007, il annonce son retour à la vie politique au sein du parti l'Union des sociaux-démocrates, dont il est le président-fondateur.

La même année, l'ancien président soviétique participe à la campagne publicitaire d'un maroquinier de luxe en tant que "visage d'exception".

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En décembre 2011, alors que plus de 100 000 personnes défilent à Moscou pour réclamer la fin du régime de Vladimir Poutine, Gorbatchev demande au Premier ministre en place de quitter la tête du gouvernement.

Vingt ans tout juste après sa propre démission, il conseille à Vladimir Poutine de démissionner. "Trois mandats" c'est assez, dit-t-il alors à la radio.

"En 1991, personne ne m'a limogé, ajoute-t-il. J'ai annoncé la fin de ma présidence et j'ai expliqué pourquoi je le faisais. Donc Poutine devrait faire de même. Il terminerait ainsi sur une note positive".

En 2009, Mikhaïl Gorbatchev avait participé au 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Le Premier et dernier numéro Un de l'URSS se déclarait alors fier de son rôle dans cette page de l'Histoire, balayant ainsi les critiques qui l'accusaient en Russie d'avoir causé la perte de l'empire soviétique.

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