France : Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert à Paris

A l'entrée du Tribunal spécial du procès de l'attentat de Nice, Paris, le 05/09/2022
A l'entrée du Tribunal spécial du procès de l'attentat de Nice, Paris, le 05/09/2022 Tous droits réservés Christophe Ena/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.
Tous droits réservés Christophe Ena/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert lundi à Paris, un peu plus de six ans après la course meurtrière du camion conduit par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel qui avait tué 86 personnes dans la foule venue assister au feu d'artifice du 14 juillet 2016.

PUBLICITÉ

Le procès de l'attentat de Nice s'est ouvert lundi à Paris, un peu plus de six ans après la course meurtrière du camion conduit par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. L'engin de 19 tonnes lancé à toute allure avait tué 86 personnes et blessé 450 autres, dans la foule venue assister au feu d'artifice du 14 juillet 2016.

Le président de la cour d'assises spéciale Laurent Raviot a ouvert peu avant 14H00 les débats, qui doivent durer jusqu'au 16 décembre, avec l'interrogatoire d'identité des sept accusés présents et en confirmant l'absence du huitième, Brahim Tritou, sous le coup d'un mandat d'arrêt et détenu en Tunisie. 

En tout, sept hommes et une femme seront jugés. L'enquête a déterminé que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait agi seul, ainsi aucun d'entre eux ne sera jugé pour complicité de terrorisme. Ils sont accusés d'association de malfaiteurs terroriste, un crime passible de 30 ans de réclusion.

L'absent le plus visible est le conducteur du camion lui-même, tué par la police le soir de l'attaque. Mais sa personnalité et ce qui l'a mené à conduire cette attaque sera au cœur des discussion pendant les trois mois d'audience.

Un procès suivi à distance

VALERY HACHE/ AFP
La salle de retransmission des audiences située dans le ¨Palais des Congrès et des Expositions Nice AcropolisVALERY HACHE/ AFP

La Cour d'assises spéciale, habilitée à juger les affaires de terrorisme se trouve à Paris. Mais pour permettre aux familles des victimes d'assister aux débats, une salle spéciale a été aménagée à Nice, à seulement quelques kilomètres des lieux de l'attaque.

"Il était essentiel, compte tenu du nombre de parties civiles niçoises et maralpiniennes, que celles-ci n'aient pas à se déplacer à Paris pour pouvoir suivre ce procès", relève Adrien Verrier, bâtonnier de Nice.

Ce moment est très attendu par les victimes et les proches des 86 disparus qui vont pouvoir témoigner de "l'horreur absolue" de cette nuit du 14 juillet 2016 et des traumatismes profonds qui les habitent depuis :

"Je suis venue ici pour pour les familles endeuillées et aussi pour moi, qui ai subi un gros choc émotionnel depuis six années, et du coup, je pense que c'est très important de venir ici pour dénoncer, dire qu'on est là, on est vivants encore mais pas tout le monde, hélas, mais il faut le faire", explique Laurence Bray, une victime.

Je suis venue ici pour pour les familles endeuillées et aussi pour moi qui ai subi un gros choc émotionnel.
Une victime

"Je suis stressée, j'ai le cœur lourd et j'ai très mal. J'attendais ce procès avec impatience. Six ans, ça peut paraître long, mais c'est le temps nécessaire pour être fort et affronter ce procès", explique Seloua Mensi, une proche de victimes.

Je suis stressée, j'ai le cœur lourd et j'ai très mal
Une proche de victime

L'attentat terroriste de Nice, revendiqué par le groupe État islamique, est le plus meurtrier commis sur le sol français après celui du 13 novembre 2015 à Paris.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Procès de l'attentat de Nice : six ans après, un traumatisme toujours profond

7 ans après les attentats de 2015, ce qui a changé dans la lutte anti-terroriste

5 ans après, sobre commémoration de l'attentat du 14 Juillet à Nice