La Turquie souhaite œuvrer pour "la paix et la stabilité" dans les Balkans occidentaux

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avec son homologue serbe Aleksandar Vucic
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avec son homologue serbe Aleksandar Vucic Tous droits réservés AP
Par Huseyin Koyuncu
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En visite à Belgrade, le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué l'importance du processus de paix avec le Kosovo et l'intégrité territoriale de la Bosnie, afin de préserver la stabilité dans les Balkans occidentaux.

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Ankara veut activement participer aux négociations diplomatiques entre la Serbie et le Kosovo.

En visite à Belgrade, le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué l'importance du processus de paix avec le Kosovo et l'intégrité territoriale de la Bosnie, afin de préserver la stabilité dans les Balkans occidentaux.

"En ce qui concerne la résolution des problèmes entre le Kosovo et la Serbie, nous avons fait savoir que nous étions prêts à apporter notre aide de toutes les manières possibles. Comme vous nous l'avez fait savoir, il y a eu des avancées positives et j'espère qu'il y aura une accélération concrète et durable de ces avancées, parce que, les Balkans ne peuvent plus supporter ce genre de problèmes", a expliqué le président turc. 

Recep Tayyip Erdogan a aussi mentionné les difficultés internes à la Bosnie-Herzégovine, où les relations entre les communautés musulmane, serbe et croate ne sont pas toujours faciles.

"Nous sommes disposés à faire ce qui nous incombe pour permettre la création d'un format qui garantira la rencontre des trois composantes de la Bosnie-Herzégovine", a-t-il proposé.

De son côté, le président serbe Aleksandar Vucic, sans mentionner le Kosovo, a assuré que Belgrade était engagé à soutenir la stabilité en Bosnie.

"Nous avons longuement discuté de sujets importants concernant la stabilité de la région. Nous avons notamment parlé de l'importance de préserver la paix et nous avons réitéré nos points de vue sur l'intégrité t__erritoriale__de la Bosnie-Herzégovine, et j'ai également mentionné le respect des accords de Dayton et de la République serbe de Bosnie", a dit Alexandar Vucic.

Une autoroute reliant Belgrade à Sarajevo

La Turquie finance et participe à la construction de l'autoroute reliant Belgrade à Sarajevo. Pour Ankara, l'Union européenne et les pays de la région, ce projet est un signe politique positif pour la stabilité des Balkans occidentaux.

"Le financement de ce projet est assuré par différentes parties. Il ne s'agit pas seulement de la Turquie. La Serbie et Bosnie-Herzégovine y participent aussi . En tout cas, pour le moment tout se déroule comme prévu", a expliqué Aleksandar Medjedovic, membre du Conseil des relations économiques extérieures turques.

Accord de libre circulation entre la Serbie et le Kosovo

Fin août, après de difficiles négociations sous l'égide de Bruxelles, la Serbie et le Kosovo ont conclu un accord historique permettant la libre circulation de leurs citoyens sur leurs territoires respectifs.

Cet accord ne résout cependant pas la question des plaques d'immatriculation des voitures des Serbes du Kosovo, dont le changement pour des plaques kosovares exigé par Pristina avait provoqué un nouvel accès de violence en juillet.

A la suite des négociations pilotées par l'UE, Pristina consent à ne pas introduire au 1er septembre, comme c'était son intention, des permis de séjour pour les personnes entrantes au Kosovo avec une carte d'identité serbe, a indiqué M. Borrell sur Twitter, assurant avoir "reçu des garanties" du Premier ministre kosovar Albin Kurti.

En échange, le président serbe Aleksandar Vucic a accepté de supprimer le permis de séjour que Belgrade imposait aux visiteurs détenteurs d'une carte d'identité kosovare pour entrer en Serbie.

Désormais, les autorités serbes et kosovares devraient donc reconnaître mutuellement leurs cartes d'identité.

Belgrade n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée par son ancienne province à majorité albanaise en 2008, une décennie après une guerre sanglante qui a fait 13 000 morts, en majorité des Kosovars albanais.

Depuis, la région est le théâtre de frictions épisodiques. Les quelque 120 000 Serbes du Kosovo, dont un tiers vivent dans le nord du territoire, ne reconnaissent pas l'autorité de Pristina, restant fidèles à Belgrade.

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