En Italie, Enrico Letta et Giorgia Meloni ont croisé le fer avant les législatives

Giorgia Meloni, présidente du parti Fratelli d’Italia
Giorgia Meloni, présidente du parti Fratelli d’Italia Tous droits réservés AP Photo
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Par Euronews & AFP
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"Différences abyssales", "fake news": malgré quelques piques, Enrico Letta, principal candidat de gauche aux législatives italiennes du 25 septembre, et Giorgia Meloni, pour l'extrême droite, possible future cheffe du gouvernement, ont débattu à fleurets mouchetés lundi soir.

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A 13 jours des élections législatives en Italie, le journal Corriere della Sera a réuni les deux principaux opposants dans le seul face-à-face de cette campagne électorale.

C'est la dernière ligne droite avant les élections législatives en Italie. A 13 jours d’un scrutin qui pourrait radicalement changer les lignes politiques du pays, le journal Corriere della Sera a organisé un débat filmé - probablement l'unique face à face entre les deux principaux candidat, le gendarme de l’audiovisuel ayant en effet censuré l'autre débat programmé le 22 septembre sur la Rai au motif qu’il excluait les autres candidats.

Les prix de l'énergie et les relations avec l'Europe ont été les principaux sujets de débat entre le leader du Parti démocrate, Enrico Letta et la présidente du parti nationaliste , Giorgia Meloni.

"Il y a une Allemagne qui n'est pas d'accord avec le prix du gaz parce qu'elle a des contrats avec la Russie en vertu desquels les entreprises allemandes paient un tiers de ce que paient les entreprises italiennes pour le gaz, ce qui crée aussi un problème de compétitivité . L'Italie peut aussi défendre ses intérêts et chercher des solutions avec d'autres", a déclaré Meloni. 

Débat du 12 septembre annoncé par le rédacteur en chef adjoint du Corriere della Sera

"Deux visions radicalement opposées" de l'Italie

Enrico Letta a bien constaté les "différences abyssales" entre les deux camps, dénoncé les affinités de Giorgia Meloni avec le dirigeant hongrois Viktor Orban et les divisions de son camp sur les sanctions frappant Moscou. "Nous voulons une Europe solidaire, celle qui s'est réunie après la pandémie et a fait le choix extraordinaire de donner à l'Italie de l'argent pour la reprise et la résilience. C'est l'Europe que nous voulons faire avancer. Mais nous devons supprimer le droit de veto et veiller à ce que nous ayons la capacité d'être efficaces et d'intervenir dans les domaines où l'Europe ne peut pas intervenir à cause de ceux qui veulent bloquer les décisions et ne renoncent pas à ce droit de veto", a-t-il répondu.

Deux visions de l’Italie radicalement opposées, entre lesquelles les Italiens vont devoir choisir le 25 septembre prochain. Héritier du Mouvement social italien, parti créé après la Seconde Guerre mondiale par des fidèles de Benito Mussolini, le parti de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia (FdI), est donné en tête du scrutin avec plus de 24%. Sa coalition avec la Ligue (anti-immigration) et Forza Italia (droite libérale) recueillerait ainsi la majorité absolue des sièges à la chambre des députés et au Sénat.

Les électeurs de la quatrième économie européenne votent le 25 septembre. Le parti "post-fasciste" de Meloni, dans une alliance tripartite avec la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, mène le vote avec environ 48%

L'alliance de centre-gauche, dirigée par Enrico Letta, en détient 29 %.

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