Au Kazakhstan, le pape critique "l'instrumentalisation de la religion"

Le pape François à côté du président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev, le 14 septembre 2022.
Le pape François à côté du président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaïev, le 14 septembre 2022. Tous droits réservés Alexander Zemlianichenko/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Par Camille PauvarelGalina Polonskaya avec AP
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Le pape François est à Noursoultan pour trois jours.

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Au deuxième jour de son voyage au Kazakhstan, le pape François a demandé l'arrêt de "l'instrumentalisation de la religion" et du "fondamentalisme". Le souverain pontife s'adressait aux responsables religieux du monde entier pour l'ouverture du septième congrès des religions mondiales et traditionnelles dans la capitale NourSoultan. Les représentants d'une cinquantaine de pays y ont été conviés.

"Puissions-nous ne jamais justifier la violence. Puissions-nous ne jamais permettre que le sacré soit exploité par le profane. Le sacré ne doit jamais être un accessoire pour le pouvoir, ni le pouvoir un accessoire pour le sacré !"
Pape François

La veille, le chef de l'Église catholique avait déploré une époque marquée par le fléau des guerres sans pour autant directement cité l'Ukraine, le pays hôte est un allié de la Russie.

Ce mercredi 14 septembre, assis à côté du Pape, le dirigeant du Kazakhstan a loué, ce dialogue entre différentes religions souhaitant selon lui, toutes agir pour la paix. "Les chefs spirituels sont les gardiens de la conscience de l'humanité. Par conséquent, qui mieux que vous peut montrer la voie de la confiance mutuelle, de la bonté et de la paix. Aujourd'hui plus que jamais, l'humanité a besoin de solidarité. Pour construire un nouveau système de sécurité internationale, nous avons tous besoin d'un nouveau mouvement mondial pour la paix.", a indiqué Kassym-Jomart Tokaïev.

Parmi les évêques, imams, rabbins ou moines bouddhistes présents se trouvait le métropolite Antoine Sevriouk, chargé des relations extérieures de l'Église orthodoxe russe, qui a fermement soutenu l'invasion russe de de l'Ukraine. Le puissant patriarche orthodoxe russe Kirill, proche de Vladimir Poutine a lui décliné l'invitation.

Cette visite est la deuxième d'un Pape depuis celui de Jean-Paul II en 2001 dans l'ancienne république soviétique, pays a majorité musulmane.

Avant ce voyage, le pape François a prévenu que ce serait l'occasion de ce qu'il a appelé un dialogue animé par le désir mutuel de paix.

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