En Russie, la mobilisation partielle décrétée par Vladimir Poutine fait réagir

Photo d'illustration prise à Saint Petersbourg avec la lettre "Z", devenue l'emblème de l'offensive russe en Ukraine, le e 9 mars 2022
Photo d'illustration prise à Saint Petersbourg avec la lettre "Z", devenue l'emblème de l'offensive russe en Ukraine, le e 9 mars 2022 Tous droits réservés AP/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Par Euronews
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"Le président l'a dit, un point c'est tout". Entre crainte et résignation, des Moscovites réagissent à la mobilisation partielle.

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À Moscou, les réactions étaient prudentes ce mercredi devant un centre de recrutement militaire, après l'annonce par Vladimir Poutine d'une mobilisation partielle pour renforcer les troupes en Ukraine, 300 000 personnes devant être mobilisées. Des rassemblements ont eu lieu dans la soirée, pour s'opposer à la guerre.

"Je suis encore jeune. Bien sûr, la fierté qui est en moi me dit : oui, va à la guerre" confie une jeune homme, en début de vingtaine. "Mais le bon sens me dit que je peux mourir là-bas et que j'ai une famille, des parents et des amis. Je suis dans le doute" souligne-t-il.

"Mourir, tôt ou tard"

Un homme, plus âgé, semble ne pas vouloir remettre en cause la décision du président : "il l'a dit, c'est tout" lance-t-il.

"Le président prend la décision en considérant la situation. Il pense que c'est nécessaire. Nous sommes dans la situation où nous ne pouvons pas commenter ce qu'il a dit" ajoute-t-il.

"Je m'en fiche, je ne suis qu'un homme, si on me dit d'y aller, alors j'irai" lance, déterminé, un autre jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années. "N__ous allons tous mourir, tôt ou tard, inutile d'avoir peur" ajoute-t-il, impassible.

Les billets d'avion pris d'assaut

Une réaction qui tranche avec les données de navigation internet des Russes, qui se sont rués sur les sites des compagnies aériennes pour fuir le pays.

D'après l'outil statistique Google Trends, les recherches en Russie avec les termes "billets" et "avion" ont plus que doublé depuis 06H00 GMT mercredi, soit au début de l'allocution télévisée enregistrée de Vladimir Poutine.

La requête "quitter la Russie", elle, était réalisée 100 fois plus dans la matinée qu'en temps normal. Les billets à destination de l'Arménie, de la Géorgie ou du Kazakhstan ont été rapidement épuisés pour la journée de mercredi, selon le site Aviasales, très utilisé par les voyageur russes.

Les vols de Turkish Airlines a destination d'Istanbul, eux, sont déjà complets jusqu'à samedi.

Manifestation à Moscou

Au moins 364 personnes ont été arrêtées mercredi dans toute la Russie lors de manifestations improvisées contre la mobilisation partielle pour l'offensive en Ukraine, annoncée dans la matinée par le président Vladimir Poutine, selon un bilan établi en début de soirée par une ONG.

Selon OVD-Info, organisation spécialisée dans le décompte des arrestations, les mobilisations ont eu lieu dans au moins 23 villes du pays.

Les journalistes de l'AFP à Moscou on vu au moins 50 interpellations sur l'une des artères centrales de la capitale. A Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, un bus entier d'arrêtés a été emmené par la police dans le centre.

Les manifestants scandaient "Non à la guerre!" et "Pas de mobilisation!".

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