Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky demande une "punition juste" contre la Russie devant l'ONU

Le discours en visioconférence du Président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ONU, le 21 septembre 2022
Le discours en visioconférence du Président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'ONU, le 21 septembre 2022 Tous droits réservés Jason DeCrow / AP
Par Euronews avec AFP
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Le président ukrainien a exigé mercredi devant l'ONU un "juste châtiment" contre la Russie, dénonçant l'invasion de son pays et appelant à la mise en place d'un tribunal spécial.

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Le président ukrainien a exigé mercredi devant l'ONU un "juste châtiment" contre la Russie, dénonçant l'invasion de son pays et appelant à la mise en place d'un tribunal spécial. Une prise de parole en visioconférence lors de laquelle il a également appelé à ce que la Russie soit privée de son droit de veto au Conseil de sécurité.

C’était l’une des allocutions les plus attendues par la communauté internationale : accueilli par des applaudissements, Volodymyr Zelensky a demandé, devant l'ONU ce mercredi, "une punition pour le crime d'agression, une punition pour la violation des frontières (...), une punition qui doit être appliquée jusqu'au retour des frontières" à ce qu'elles étaient avant la guerre. Il a également appelé à la création d'un "tribunal spécial pour punir la Russie de l'agression" contre l'Ukraine et à priver Moscou de son droit de veto.

Echange de 215 prisonniers ukrainiens

Peu après ce discours, le gouvernement ukrainien a annoncé l'échange avec la Russie de 215 militaires, un record, dont des chefs de la défense de l'aciérie Azovstal dans la ville de Marioupol, symbole de la résistance à l'invasion russe. "Nous avons réussi à libérer 215 personnes", a déclaré à la télévision le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.

Tweet du Ministère de la Défense ukrainien sur la libération de prisonniers ukrainiens

La Russie a récupéré 55 prisonniers dont l'ex-député Viktor Medvedtchouk, un proche de Vladimir Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine, a précisé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne.

Dans le cadre de cette "opération longuement préparée", cinq commandants militaires dont des chefs de la défense d'Azovstal, ont été transférés en Turquie, a souligné Volodymyr Zelensky. Ils resteront dans ce pays "en sécurité absolue et dans des conditions confortables" jusqu'"à la fin de la guerre" aux termes d'un accord avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, selon le chef de l'État ukrainien.

Dix prisonniers de guerre, dont cinq Britanniques et deux Américains dont le transfert de Russie en Arabie saoudite plus tôt dans la journée dans le cadre d'un échange entre Moscou et l'Ukraine a été annoncé par la diplomatie saoudienne, font partie de cet échange, selon Volodymyr Zelensky.

Poutine défend la mobilisation partielle de la population russe

De son côté, Vladimir Poutine a défendu à Veliky Novgorod sa décision de mobiliser 300 000 réservistes lors de la cérémonie de 1160ème anniversaire de l’Etat russe: "être patriote est l'essence même du caractère du peuple russe. Aujourd'hui, dans le cadre de l’opération militaire spéciale, nos héros, soldats et officiers volontaires font preuve précisément des plus hautes qualités humaines, en combattant courageusement, au coude à coude, comme des frères, pour sauver le peuple du Donbass, pour nos enfants et petits-enfants, pour le bien de leur pays natal, qui sera toujours libre et indépendant."

Une mesure risquée qui risque de provoquer un tollé parmi les Russes. Au soir même de l'annonce, pas moins de 1 341 personnes ont été arrêtées lors de manifestations spontanées, selon une ONG. Il s'agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l'annonce de l'offensive de Moscou en Ukraine fin février. Selon OVD-Info, organisation spécialisée dans le décompte des arrestations, les mobilisations ont eu lieu dans au moins 38 villes du pays.  

Les actions de Moscou ont de plus en plus critiquées à l'international. Plusieurs pays considérés comme proches de la Russie, comme la Turquie ou la Chine, ont condamné eux aussi les récentes déclarations du dirigeant russe, et ont demandé l’arrêt immédiat des combats.

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