Face aux annexions imminentes de territoires ukrainiens par Moscou, l'UE veut des sanctions

Des drapeaux russes ont été peints sur cette fresque murale, à Louhansk, Ukraine occupée, le 27 septembre 2022
Des drapeaux russes ont été peints sur cette fresque murale, à Louhansk, Ukraine occupée, le 27 septembre 2022 Tous droits réservés AP/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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Face aux annexions imminentes de territoires ukrainiens par Moscou, l'UE veut des sanctions. Kyiv, pour sa part, réclame de nouvelles livraisons d'armes.

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Les dirigeants nommés par les Russes de régions ukrainiennes occupées totalement ou partiellement par Moscou ont réclamé mercredi l'annexion à la Russie, au lendemain de référendums qualifiés d'"illégaux" par Kyiv et ses alliés occidentaux, qui ont promis des sanctions.

L'Ukraine a de son côté réclamé de nouvelles livraisons d'armes occidentales pour combattre la Russie, balayant ses menaces répétées d'utiliser l'arme nucléaire pour protéger les nouveaux territoires qu'elle entend incorporer.

"Cher Vladimir Vladimirovitch (Poutine) (...) je vous demande d'examiner la question de l'adhésion de la République populaire de Lougansk à la Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie", a déclaré Léonid Passetchnik, chef séparatiste de la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine. Il a indiqué son intention de se rendre à Moscou, tout comme son homologue de la région voisine de Donetsk, Denis Pouchiline, pour formaliser l'annexion à la Russie.

Vladimir Poutine "ne se précipite pas"

Deux lettres similaires ont été envoyées au président russe Vladimir Poutine par les deux chefs des administrations d'occupation de Kherson et Zaporijjia (sud de l'Ukraine), Vladimir Saldo et Evguéni Balitski. M. Saldo y invoque le droit d'autodétermination des peuples.

Ces demandes interviennent au lendemain de référendums sur le sujet organisés par la Russie dans l'urgence, sur cinq jours, dans ces quatre régions qu'elle contrôle totalement ou partiellement en Ukraine.

D'après l'analyste politique Dmitry Oreshkin, Vladimir Poutine "ne se précipite pas pour annoncer l'annexion de ces territoires" car, si les forces russes étaient "chassées de Lyman" poursuit-il, alors "les nationalistes qui le soutenaient pourraient se retourner contre lui, en estimant qu'il n'est pas capable de protéger des territoires russes", estime-t-il.

Nouveau train de sanctions contre Moscou

Les Occidentaux ont dénoncé cette escalade russe et promis de réagir, l'UE proposant notamment de plafonner le prix du pétrole russe et d'ajouter de nouvelles restrictions aux échanges commerciaux avec Moscou.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Canada ont répété mercredi qu'ils ne reconnaîtront "jamais" les résultats des scrutins, une promesse déjà faite par le G7 quelques jours auparavant.

Moscou a de son côté assuré que les régions ukrainiennes occupées ont fait un "choix libre et conscient en faveur de la Russie", un "résultat logique" face à ce qui est présentée comme une répression programmée des russophones d'Ukraine par Kyiv.

Le scrutin a eu lieu bien souvent en présence de soldats en armes, avec des officiels qui faisaient du porte-à-porte pour récolter les bulletins. Les résultats annoncés mardi soir flirtent par endroit avec les 100% de "oui" à l'annexion.

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