Ces Russes qui trouvent refuge en Turquie pour fuir la mobilisation et la guerre en Ukraine

L'ancien directeur commercial russe et militant anti-guerre Maxim Bocharov se tient à côté d'une manifestation anti-guerre près du consulat russe à Istanbul - 30.09.2022
L'ancien directeur commercial russe et militant anti-guerre Maxim Bocharov se tient à côté d'une manifestation anti-guerre près du consulat russe à Istanbul - 30.09.2022 Tous droits réservés Khalil Hamra/AP
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Par Euronews
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Rencontre avec Lev Kamyshev, 37 ans, réfugié à Istanbul.

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Depuis l'annonce de la mobilisation militaire partielle par le président russe Vladimir Poutine le 21 septembre dernier, des milliers d'hommes ont fui leur pays pour la Géorgie, la Finlande ou encore la Turquie. Rencontre avec Lev Kamyshev, 37 ans, réfugié à Istanbul.

Quand la nouvelle est tombée, Lev Kamyshev n'a pas hésité. À l'annonce de la mobilisation partielle, il a fui la Russie pour la Turquie. "J'avais peur, j'étais dévasté, j'ai laissé tout ce que j'avais. Je suis vide à l'intérieur" raconte le russe. 

Le voyage vers Istanbul a duré près de 26h. Lev a d'abord traversé le Kazakhstan par la route par peur d'avoir à affronter les autorités russes à l'aéroport. "Je voulais juste sauver ma vie. Bien sûr, je ne pense pas que ce soit juste, je pense que mon gouvernement ne m'a pas laissé le choix."

Les autorités turques estiment qu'environ dix mille personnes en provenance de Russie se sont envolées vers Istanbul depuis l'annonce de la mobilisation.

"Ils ne font que fuir leur responsabilité"

Chaque jour, plus d'une centaine de vols relient les deux pays. Les avions sont pleins à craquer, pourtant les prix ont parfois été multipliés par dix. Mais pour certains dirigeants de l'Union européenne, ces hommes ne sont pas les bienvenus.

Dans un tweet, le ministre lituanien des affaires étrangères a déclaré que son pays n'accorderait pas l'asile à des personnes qui, selon lui, ne font que "fuir leurs responsabilités".

L'agence des Nations unies pour les réfugiés a déclaré de son côté à Euronews, que ceux qui demandant l'asile devaient être soutenues "où qu'ils se trouvent et quelque soient leurs origines". 

"Si vous restez et que vous vous battez, vous pouvez aussi être mobilisé. Vous pouvez être tué dans un service de police", insiste Lev Kamyshev.  

Il espère obtenir l'asile en Allemagne. Contacté par Euronews, le gouvernement allemand ne s'est pas exprimé sur l'octroi de l'asile aux hommes fuyant la Russie. 

Lev dit vouloir rentrer en Russie après la guerre. "Nous voulons être ces hommes à la fin de la guerre qui n'ont pas tiré. Nous reviendrons. Nous reconstruirons une nouvelle Russie. Nous aiderons à reconstruire l'Ukraine."

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