Menaces de sabotage : l'UE veut renforcer la surveillance des infrastructures clés

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Par Euronews avec EFE
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Quelques semaines après le sabotage du gazoduc Nord Stream en mer Baltique, la Commission européenne a dévoilé un projet de recommandation visant à renforcer les infrastructures critiques de l'UE dans les secteurs de l'énergie, du numérique, des transports et de l'espace.

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Plusieurs vols énigmatique de drone ont été repérés ces dernières semaines en Norvège. Ce mercredi, un signalement près de Bergen, la deuxième ville du pays, a causé l'interruption du trafic aérien.

Le même jour, la police norvégienne a annoncé l'arrestation d'un Russe, Andreï Iakounine, le fils d'un proche du président Vladimir Poutine, accusé d'avoir illégalement fait voler un drone dans l'archipel norvégien du Svalbard, situé dans la région stratégique de l'Arctique.

Il s'agit de la septième arrestation, en quelques jours, de citoyens russes accusés d'avoir fait illégalement voler des engins sans pilote ou d'avoir violé des interdictions de photographier dans le pays scandinave, voisin de la Russie et désormais principal fournisseur de gaz de l'Europe.

Les autorités norvégienne mettent en cause "le renseignement étranger", pointant, sans la nommer directement, la Russie.  "Evidemment qu'il est inacceptable que le renseignement étranger fasse voler des drones au-dessus d'aéroports norvégiens", a déclaré le premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, cité par la chaîne NRK. "Les Russes n'ont pas le droit de faire voler des drones en Norvège", a-t-il souligné, toujours selon NRK.

Quelques semaines après le sabotage du gazoduc NordStream en mer Baltique, Oslo a donc décidé de renforcer la sécurité autour de ses infrastructures stratégiques, notamment ses plateformes pétro-gazières en mer. L'ambassade de Russie à Oslo a de son côté critiqué lundi la "psychose" qui règne, selon elle, en Norvège aux dépens de "touristes (russes) ordinaires", victimes d'une interdiction "injustifiée" et "discriminatoire".

Suivre l'exemple norvégien

A Strasbourg, des députés européens ont demandé à Bruxelles de suivre l'exemple norvégien : "L'arme favorite du président Poutine est le gaz . Et les terminaux GNL sont reconnus par les cyber acteurs russes. A ce stade, j'aimerais vraiment que la Commission européenne fasse un effort pour protéger nos structures GNL aux Pays-Bas, en Allemagne et en Espagne", a ainsi déclaré Bart Groothuis, député néerlandais du groupe Renew Europe.

Un avis partagé par la Commission européenne, qui a dévoilé mardi un projet de recommandation visant à renforcer les infrastructures critiques dans l'UE, dans les secteurs clés de l'énergie, du numérique, des transports et de l'espace. La Commission souhaite notamment que les Etats membres recensent les points faibles et réalisent des tests de résistances sur ces infrastructures.

L'objectif du projet présenté est de "renforcer la capacité d'alerte précoce et de réaction aux perturbations des infrastructures critiques par le biais du mécanisme de protection civile de l'Union", dans un contexte de menace manifeste, selon la Commission. Bruxelles examinera régulièrement l'adéquation et l'état de préparation des capacités de réaction existantes et organisera des tests de coopération intersectorielle au niveau de l'UE.

Objectif : tout mettre en œuvre pour prévenir les sabotages, et mettre au point un plan d'action européen en cas d'attaque pour éviter la paralysie des entreprises ou des départements publics stratégiques.

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