Centrale nucléaire de Gravelines : "si nos revendications sont entendues, [...] on ira bosser et on fournira du courant à tous les Français pour cet hiver" indique Franck Redondo, de Force Ouvrière.
Ils sont en grève depuis le 13 octobre. Les salariés de la centrale nucléaire de Gravelines, la plus puissante de France réclament des hausses de salaire.
La direction d'EDF a proposé une augmentation de 2,5%, trop peu pour les salariés, qui réclament 5% de hausse. Alors que l'énergie pourrait venir à manquer en France cet hiver, les salariés ont leur carte à jouer dans les négociations.
"Si nos revendications sont entendues, on lèvera le camp et on ira bosser et on fournira du courant à tous les Français pour cet hiver" indique Franck Redondo, délégué syndical de Force Ouvrière sur le site de Gravelines.
"Tout dépend des propositions de la direction. L'État a même appelé EDF au sens des responsabilités. Comme l'État est notre actionnaire, je pense qu'ils ont un coup à jouer" assure-t-il.
Cette grève s'inscrit dans un contexte plus large de grogne sociale, avec un mouvement syndical qui s'est poursuivi ce jeudi dans deux raffineries du groupe TotalEnergies, à Gonfreville et Feyzin.
Cette mobilisation dirigée par la CGT, tend à s'essouffler, après des accords passés dans plusieurs raffineries du pays. Le syndicat dirigé par Philippe Martinez réclame 10% d'augmentation sur les fiches de paie. La CFE-CGC et la CFDT, deux syndicats majoritaires du groupe pétrolier, ont accepté une hausse de 5% et une prime exceptionnelle.
Cette mobilisation lancée par la CGT le 27 septembre a provoqué d'importantes difficultés d'approvisionnement en carburant, exaspérant particuliers et professionnels à la peine pour remplir leurs réservoirs.