Energie : accord des 27 pour tenter d'endiguer la flambée des prix

A g. : usine pétrochimique à Ludwigshafen, (Allemagne), le 27/09/2022 - A dr. : Ursula von der Leyen et Charles Michel à Bruxelles, le 21/10/2022
A g. : usine pétrochimique à Ludwigshafen, (Allemagne), le 27/09/2022 - A dr. : Ursula von der Leyen et Charles Michel à Bruxelles, le 21/10/2022 Tous droits réservés Geert Vanden Wijngaert/Copyright 2022 The AP. All rights reserved
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Par euronews avec AFP, AP
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Les dirigeants des 27 se sont mis d'accord cette nuit sur une "feuille de route" visant à mettre en place, dans les prochaines semaines, des mesures destinées à endiguer la flambée des prix de l'énergie.

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Les dirigeants des 27 se sont mis d'accord cette nuit sur une "feuille de route" visant à mettre en place, dans les prochaines semaines, des mesures destinées à endiguer la flambée des prix de l'énergie.

"Nous avons désormais une très bonne feuille de route", a souligné la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, tandis que le président du Conseil européen Charles Michel évoquait "un accord sur un paquet de mesures" qui doivent désormais être "traitées de manière fine".

Deux déclarations à l'issue d'âpres et longues discussions à Bruxelles sur la réponse à apporter à la flambée des prix de l'énergie.

Au départ, il y a la guerre en Ukraine et les sanctions imposées à la Russie. Cela a provoqué un choc sur les prix du pétrole, du gaz et de l'électricité. Mais, depuis février, l'Europe réagit avec lenteur, affaiblie par les intérêts divergents des Etats membres. Ces divergences demeurent, même si elles ont été partiellement surmontées pour parvenir à une feuille de route.

Le contenu de l'accord

Les Vingt-Sept se sont mis d'accord pour favoriser les achats en commun de gaz à l'échelle de l'UE, avec l'idée qu'ils restent "volontaires" mais couvrent au moins un niveau-cible "obligatoire" de 15% des objectifs de remplissage des stocks de l'UE pour l'hiver 2023.

Ils ont également appelé à "accélérer ses négociations" avec des pays producteurs "fiables" comme la Norvège et les Etats-Unis, pour "tirer avantage du poids économique" agrégé de l'UE plutôt que de se faire concurrence sur le marché mondial au risque d'alimenter la fièvre des prix.

Outre une mesure d'encadrement du prix de gros dans les transactions de gaz naturel, les dirigeants demandent par ailleurs un projet précis de mécanisme "temporaire" pour plafonner les prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité --un dispositif déjà mis en place en Espagne et au Portugal, et dont la France réclamait l'extension à l'ensemble de l'UE.

Mais, dans une concession faite à l'Allemagne, ce mécanisme devra être assorti de garde-fous pour "éviter toute consommation accrue de gaz". Il devra aussi éviter que l'UE ne subventionne de l'électricité qui serait in fine exportée vers des pays voisins (Norvège, Royaume-Uni, Suisse...).

Commentaires français et allemands

Selon le président français Emmanuel Macron, les mécanismes envisagés pourraient être mis en œuvre "fin octobre, début novembre". Il a estimé que les dirigeants avaient "envoyé de manière très claire aux marchés un signal de (leur) détermination et de (leur) unité".

Si le bloc a voulu présenter un front uni, de nombreux points restent à trancher, et les négociations des prochaines semaines s'annoncent difficiles.

Mais le chancelier allemand Olaf Scholz a clairement indiqué que si les ministres de l'Energie n'arrivaient pas à s'entendre sur une version finale, un nouveau sommet des chefs d'Etat serait nécessaire.

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