Tchad : violentes manifestations, une cinquantaine de morts

Un manifestant avec la main ensanglantée, à N'Djamena, Tchad, le 20 octobre 2022
Un manifestant avec la main ensanglantée, à N'Djamena, Tchad, le 20 octobre 2022 Tous droits réservés AP/AP
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Par Euronews avec AFP
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Tchad 🇹🇩 | Les manifestations, lourdement réprimées, ont fait une cinquantaine de morts et environ 300 blessés selon les autorités.

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Au Tchad, la transition de 18 mois devait déboucher sur des élections démocratiques, mais face à la prolongation du pouvoir de transition, avec à sa tête Mahamat Idriss Déby Itno, la contestation a gagné la rue.

Des appels à manifester avaient été lancés depuis le début de la semaine par l'opposition.

Des protestations lourdement réprimées ce jeudi. Une cinquantaine de personnes sont mortes et plus de 300 ont été blessées. Le mouvement a été suivi à N'Djamena, la capitale, mais également à Moundou , deuxième ville du pays.

L'union européenne, l'union africaine et l'ONU ont condamné la répression.

"Nous demandons aux autorités de veiller à ce que la sécurité, la sûreté et les droits de l'homme, y compris le droit à la liberté d'expression, de réunion pacifique et d'association, de tous les Tchadiens soient respectés" a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

"Nous appelons à toutes les parties à s'abstenir de toute violence, tout usage excessif de la force, à rester attachées à l'esprit de dialogue dans l'intérêt de la paix et de la stabilité du pays" a-t-il ajoué.

Malgré l'interdiction de manifester, la foule est sortie dans les rues très tôt jeudi, et a "attaqué des édifices publics" selon les autorités, qui font état d'une dizaine de morts dans les rangs des forces de l'ordre.

Le gouvernement a annoncé suspendre les activités des principaux partis d'opposition pour trois mois, ainsi que l'entrée en vigueur d'un couvre-feu qui durera jusqu'au rétablissement de l'ordre dans le principales villes du pays, a déclaré le Premier ministre Saleh Kebzabo.

Chez les manifestants, l'amertume se ressent, dans les discours. Et l'ancienne puissance coloniale française, qui entretient des liens forts avec le pouvoir est visée.

Un journaliste a également été tué à Ndjamena, atteint par une balle perdue alors qu'il était dans la cour de son domicile. Un décès qui a suscité de nombreux messages de solidarité sur les réseaux sociaux.

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