France : les adieux à Lola, fillette de 12 ans sauvagement assassinée

Bouquets et dessins disposés devant l'immeuble dans le 19ème arrondissement à Paris où habitait Lola, 12 ans, assassinée
Bouquets et dessins disposés devant l'immeuble dans le 19ème arrondissement à Paris où habitait Lola, 12 ans, assassinée Tous droits réservés STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Par Euronews avec AFP
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🕊️ Une foule d'anonymes et ses proches se sont réussis ce lundi à Lillers dans le nord de la France pour lui rendre un dernier hommage. Lola, 12 ans avait été assassinée il y a dix jours dans de terribles circonstances provoquant de vives réactions dans le pays.

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Une foule d'anonymes et ses proches se sont réussis ce lundi à Lillers dans le nord de la France pour rendre un dernier hommage à Lola. La fillette de 12 ans avait été assassinée il y a dix jours dans de terribles circonstances provoquant de vives réactions dans le pays.

Le cercueil blanc, orné d'un bouquet de fleurs blanches, a été porté à l'intérieur de l'église de la commune de Lillers en début d'après-midi ce lundi, suivi par les parents de la fillette, ses frères, ses proches et une centaine de personnes dans un silence empli d'émotion. 

"Ma Lola, ma petite sœur adorée, j'espère que tu m'entends de là-haut. Malheureusement, tu es partie beaucoup trop tôt. Je n'ai pas pu te dire à quel point je t'aimais", a déclaré au micro l'un de ses frères, Thibault, en larmes. "J'espère que j'ai été assez présent pour toi dans ta vie. Tu vas nous manquer."

La famille avait décidé d'ouvrir ces funérailles au public, tout en réaffirmant à nouveau dimanche soir sa volonté d'"honorer la mémoire" de Lola "dans la sérénité", "le respect et la dignité", loin de toute agitation politique et médiatique.

L'inhumation dans le cimetière de Lillers, commune de 10.000 habitants dont est originaire sa mère, doit se dérouler "dans la plus stricte intimité".

"Partie trop tôt"

Parmi les proches figuraient des voisins de la rue Manin, à Paris, où habitait la jeune fille, ainsi que des amis du camping du Pas-de-Calais où la famille passait ses vacances.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, la secrétaire d'Etat à l'Enfance, Charlotte Caubel, et d'autres élus, dont la députée Rassemblement national (RN) de la circonscription Caroline Parmentier, étaient aussi présents dans l'église de la ville, la collégiale Saint-Omer, qui peut accueillir 500 personnes.

À l'extérieur, des dizaines de personnes étaient rassemblées pour écouter la messe, célébrée par l'évêque d'Arras, Mgr Olivier Leborgne, grâce à une sonorisation. "Lola, 12 ans, est non seulement partie trop tôt, mais dans des circonstances insupportables", a-t-il déclaré.

Parmi les anonymes venus assister aux obsèques, Sabine Vizenski, en larmes, accompagnée de ses trois petits-enfants. "Ce sont mes petits-enfants, de l'âge de Lola, qui ont demandé à venir", dit-elle. "Nous sommes là pour témoigner comme on peut de notre soutien.
"J'ai fait 30 minutes de voiture, c'était très important pour moi", confie, plus loin, Thomas Maillot, 55 ans. "Faire ça à une gamine de cet âge… il n'y a pas de mot."

Les circonstances tragiques de la mort de l'enfant, violentée, asphyxiée et retrouvée le 14 octobre dans une malle dans la cour de son immeuble, ont suscité une vive émotion dans le pays.

"Atrocité"

Des grilles de sa résidence aux boîtes mails des communes où vivaient ses proches, des milliers de personnes ont adressé leurs condoléances. "Merci à tous pour votre soutien", a écrit la mère de Lola, dans un message Facebook partagé plus de 20 000 fois.

Merci à tous pour votre soutien

Posted by Delphine Daviet on Thursday, October 20, 2022

Devant le domicile parisien de la famille, quelques personnes continuaient à se recueillir lundi. Des dizaines d'autres avaient défilé vendredi soir à Fouquereuil (Pas-de-Calais), ville d'origine du père.

"Qu'est-ce qui nous touche tous ? C'est l'atrocité de ce crime", s'est ému vendredi le président français Emmanuel Macron, affirmant que la famille de la fillette avait "besoin du respect et de l'affection de la nation".

"Un tract électoral"

La présence en France de la suspecte, Dahbia B., Algérienne sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a suscité de vives critiques à droite et à l'extrême droite, le gouvernement fustigeant "l'indécence" de cette "récupération politique".

Quelques jours après les faits, le député Éric Ciotti, du parti Les Républicains a dénoncé un "laxisme migratoire criminel" et Bruno Retailleau du même parti a annoncé le futur dépôt d'une proposition de loi pour engager "la responsabilité de l'Etat" lorsqu'il "manque à ses obligations".

Éric Zemmour, le chef du parti identitaire "Reconquête" a participé jeudi à un rassemblement. Les membres du RN eux ont observé une minute de silence à l'Assemblée nationale.

"En plus du drame ignoble qui touche cette famille, il y a beaucoup d’indécence de la part de personnes qui transforment cette histoire en tract électoral" a récemment fustigé le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin. 

La famille avait appelé dès jeudi à ce que les différentes cérémonies se déroulent "loin des agitations politiques et médiatiques" et redemandé le lendemain que "cesse instamment" toute utilisation "du nom et de l'image de leur enfant à des fins politiques".

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