Les troupes russes, qui occupaient la partie de la région de Kherson récemment reprise par l'armée ukrainienne, y ont commis "les mêmes atrocités" que dans d'autres régions d'Ukraine qu'ils occupaient, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Quatre cents crimes de guerre documentés", selon Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a déclaré dimanche 13 novembre que les "corps des tués [qui] sont retrouvés dans la région libérée sont à la fois ceux de civils et de militaires". Il a également annoncé que 400 "crimes de guerre" russes avaient été documentés par l’Etat ukrainien.
Cette accusation s'ajoute aux affirmations selon lesquelles les troupes russes ont détruit des infrastructures essentielles avant de quitter la zone. Des destructions qui risquent d’aggraver la situation humanitaire à l’arrivée de l’hiver, avec des pénuries d’eau, d’électricité et de soins médicaux.
Scènes de joie dans les rue de Kherson
Pour le moment, dans les rues de Kherson, l’heure est à la célébration. Drapeaux ukrainiens à la main, les habitants accueillent les soldats en véritables héros. Tous profitent de leur liberté retrouvée. Certains osent même se livrer sur leur quotidien pendant les 8 mois passés sous occupation russe.
"C’était assez horrible quand les Russes étaient là. Vous ne saviez jamais à quoi vous attendre. Un jour, ils se comportaient normalement, et le lendemain, ils arrêtent des gens. Il y a même des gens qui ont disparu et qui ne sont plus réapparus" raconte un jeune étudiant de Kherson. Sa voisine a elle, été témoin de pillages: "ils ont pillé tous les logements, ils ont détruit les portes, et ils ont occupé des appartements, et emporté tous les équipements. Ce sont des voleurs."
Mais le chemin vers la libération complète de la région reste encore long… Malgré leur retraite de l’autre côté du Dniepr, les soldats russes contrôlent toujours près de 70% de l’Oblast de Kherson. Moscou a même annexé ce territoire le 30 septembre dernier à la suite d’un référendum contesté.