Guerre en Ukraine : Kherson libérée mais toujours menacée

A g. : Anelise Borges (d'euronews) à Odessa, le 23/11/2022 - A dr. : devant un vendeur de drapeaux ukrainiens à Kherson, le 23/11/2022
A g. : Anelise Borges (d'euronews) à Odessa, le 23/11/2022 - A dr. : devant un vendeur de drapeaux ukrainiens à Kherson, le 23/11/2022 Tous droits réservés AP photo
Par Anelise Borges (à Odessa)
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A Kherson fraîchement libérée dans le Sud de l'Ukraine, la population craint des représailles des forces russes. Après des mois d'occupation, les civils manquent de tout. Reportage de notre envoyée spéciale Anelise Borges.

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Dans toute l'Ukraine, les villes ont été plongées dans l'obscurité totale ce mercredi soir ; des frappes russes ont touché des infrastructures essentielles, affectant la distribution d'électricité dans la capitale, Kyiv, dans la ville de Lviv, à Kharkiv, et également, dans la ville portuaire d'Odessa, dans le sud du pays. Trois centrales électriques ont été déconnectées du réseau national, ce qui laisse présager des difficultés supplémentaires pour les millions de civils bloqués dans les zones touchées.

Dans la ville de Kherson, récemment reprise par les troupes ukrainiennes, nous avons assisté aujourd'hui à un mélange de soulagement et de bonheur, mais aussi d'appréhension, de peur et même de faim. Après des mois d'occupation russe, les civils sont désormais totalement dépendants de l'aide humanitaire pour survivre.

L'importance de cette ville pour le Kremlin lui a épargné la destruction. Mais en se retirant, les forces russes ont coupé l'électricité à Kherson et détruit la majeure partie de son infrastructure. Pour avoir de l'eau et pour manger, il faut faire la queue.

"Est-ce le seul moyen que vous avez pour vous procurer de la nourriture en ce moment ?"

"Oui, c'est le seul endroit, explique une vieille dame. Comment vivions-nous, sous l'occupation ? C'était dur. Moralement et physiquement, bien sûr. Nous évitions de sortir de la maison. Quand nos troupes nous ont libérés, alors nous avons commencé à sortir. Par exemple aujourd'hui, nous n'avons pas de chauffage, pas d'eau, pas de couverture, mais au moins nous pouvons sortir dans les rues. Ce serait mieux s'ils ne tiraient pas"

"Ils nous apportent de l'eau, Dieu merci. Il n'y a pas de lumière, pas de chaleur. Nous souffrons tous de cela" ajoute un habitant de Kherson. "Avant la guerre, Kherson était un bon endroit, confortable, toujours lumineux. Jusqu'à ce que les Russes viennent soi disant nous "libérer". Ils nous ont enlevés toutes les bonnes choses."

Et les choses vont probablement empirer considérablement avant de s'améliorer avec la moitié des infrastructures énergétiques ukrainiennes détruites ou fortement endommagées, des millions de personnes devraient passer l'hiver sans électricité ni chauffage. Les responsables gouvernementaux exhortent les réfugiés ukrainiens à ne pas rentrer pour le moment afin d'alléger la pression sur le système énergétique. Ils disent que passer l'hiver sera leur plus grande victoire.

Sources additionnelles • agences

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