Accord Serbie-Kosovo sur les plaques minéralogiques : un premier pas vers la normalisation ?

Archives : chauffeur de poids lourd serbe couvrant une partie de la plaque d'immatriculation de son véhicule à la frontière entre le Serbie et le Kosovo à Merdare (4/10/2022)
Archives : chauffeur de poids lourd serbe couvrant une partie de la plaque d'immatriculation de son véhicule à la frontière entre le Serbie et le Kosovo à Merdare (4/10/2022) Tous droits réservés AP Photo/Visar Kryeziu
Par euronews avec AFP
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Les deux parties doivent se retrouver prochainement pour évoquer, toujours sous l'égide de l'Union européenne, les prochaines étapes du dialogue.

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L'accord entre la Serbie et le Kosovo sur les plaques minéralogiques est-il un premier pas vers la normalisation des relations entre les deux pays ?

Mercredi, Belgrade a accepté, sous l'égide de l'Union européenne, de ne plus délivrer de plaques d'immatriculation portant des dénominations de villes kosovares. En contrepartie, Pristina a renoncé à faire remplacer les plaques concernées déjà en circulation.

Un accord salué par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell qui se projette déjà vers la suite du dialogue : "Les parties conviennent que tous les éléments de l'accord doivent être mis en œuvre. Je les inviterai à nouveau, dans les jours à venir, pour discuter des prochaines étapes. Je tiens à souligner que nous sommes également convenus, qu'en cas d'obstruction par l'une ou l'autre des parties, le négociateur de l'UE pourra mettre fin au processus."

Près de 10 000 membres de la minorité serbe du Kosovo étaient visés par une décision de Pristina visant à remplacer leurs plaques d’immatriculation, émises en Serbie, par des plaques de la République du Kosovo. Le président serbe, Alexander Vucic, se réjouit que cette mesure ait été enterrée : ''Le plus important pour nous est que les personnes roulant avec ces plaques sur le territoire du Kosovo puissent continuer à conduire leurs voitures, sans risque de contrôle ou d'amende."

De son côté, le Premier ministre kosovar Albin Kurti estime, après cet accord, que le dialogue entre les deux pays va pouvoir entrer dans une "nouvelle phase" afin de tenter de régler les "problèmes fondamentaux" : "L'heure n'est pas aux petits pas techniques mais à trouver une solution définitive. Et je m'y engage."

Le crise autour des plaques d'immatriculation a réveillé un conflit plus profond entre la Serbie et le Kosovo,  Belgrade refusant toujours de reconnaître l'indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province. La minorité serbe du Kosovo, qui compte au total environ 120 000 membres, refuse sa loyauté à Pristina avec les encouragements de Belgrade.

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