100 ans de la fondation de l'URSS: les Russes entre nostalgie et rancœur

Les préparatifs pour les commémorations du 100ème de la refondation de l'URSS, le 30 décembre 2022
Les préparatifs pour les commémorations du 100ème de la refondation de l'URSS, le 30 décembre 2022 Tous droits réservés frame
Par Euronews avec AFP
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Ce vendredi 30 décembre marque le centenaire de la fondation de l'Union soviétique par les dirigeants bolcheviks, cinq ans après la révolution d'octobre. En pleine guerre avec l'Ukraine, Vladimir Poutine puise dans ce sulfureux héritage.

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Ce 30 décembre 2022, l'URSS aurait eu 100 ans. En dépit de sa dissolution en 1991, son héritage reste plus que jamais d'actualité avec la guerre en Ukraine.

Drapeau rouges, marteau et faucille, images de Lénine et Staline: ce vendredi, des centaines de Russes ont célébré les 100 ans de la fondation de l'URSS. Pas de grandes commémorations, mais de nombreux évènements, organisés par les branches locales du Parti Communiste, de Moscou à Kaliningrad.

31 ans après sa dissolution en 1991, l'état communiste reste bien présente dans l'imaginaire collectif... Pour certains, il représente un certain idéal, comme Olga Urkina, une jeune femme au foyer: "je n'ai pas connu l'Union Soviétique, mais à l'époque, tout était fait pour le bien des gens. (...) Ma grand-mère, ma mère et mon père vivaient tous en Union soviétique. C'était plus facile, pour les factures, les services publics, les prestations sociales. Tout était gratuit, maintenant nous payons pour tout."

Pour ses anciens citoyens, une forme d'âge dont la Russie actuelle devrait s'inspirer, comme l'explique Alexander Maslyuk, un retraité de Moscou: "retourner en Union soviétique serait un suicide. Il faut avancer, et si on avance, cela veut dire qu'il faut avoir une idéologie et une philosophie normale. Par conséquent, je pense qu'il n'est pas nécessaire de retourner en URSS, mais tout ce qui était positif à cette époque cela doit être développé maintenant."

Un souvenir heureux, malgré de nombreux épisodes dramatiques et des millions de morts en un peu plus de 68 ans d'existence.

Depuis plusieurs années, le chef d'état russe invoque ce passé glorieux pour justifier ses décisions politiques, tout en réprimant experts et associations de droits de l'Homme et de préservation de la mémoire des victimes du pouvoir soviétique, comme Memorial - récemment récompensée par le Prix Nobel de la Paix.

C'est aussi sous ce prétexte qu'il a déclenché, le février dernier, son invasion de l'Ukraine - un pays frère faisant à l'époque pleinement partie de l'ancien état fédéral.

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