Des défauts ont été détectés sur des pièces essentielles de ce projet évalué à plusieurs dizaines de milliards
La construction dans le sud de la France d'Iter, le futur réacteur de fusion nucléaire, risque de prendre un sérieux retard. Ce projet international de recherche qui rassemble sept partenaires: Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Inde, Japon, Russie et Union européenne, vise à révolutionner la production d'énergie.
Mais le nouveau directeur général d'ITER , l'Italien Pietro Barabaschi a annoncé vendredi que le chantier faisait face à de nouveaux ennuis techniques après la découverte de défauts de construction sur les boucliers thermiques qui doivent être soumis à une chaleur extrême.
"Nous avons deux problèmes," explique-t-il. Premier "problème": des "non-conformités dimensionnelles", en clair des écarts pouvant aller jusqu'à deux centimètres entre les parties qui doivent être soudées entre elles pour former la "chambre à vide", c'est-à-dire une gigantesque boucle en forme de chambre à air où se produira la réaction de fusion.
Et les réparations pourraient prendre des années. Sans compter les conséquences financières évalué à plusieurs dizaines de milliards d'euros. A l'origine, ITER visait à réaliser son premier plasma en 2025 et d'autres tests en 2035.