Allemagne : les derniers militants pour le climat ont été délogés de Lützerath

Rassemblement de protestation contre la mine à ciel ouvert de Garzweiler près du village de Lützerath, en Allemagne, le samedi 14 janvier 2023
Rassemblement de protestation contre la mine à ciel ouvert de Garzweiler près du village de Lützerath, en Allemagne, le samedi 14 janvier 2023 Tous droits réservés Michael Probst/Copyright 2023 The AP.
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Par Hans von der BrelieChristelle Petrongari
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Les derniers militants écologistes qui protestaient contre l'extension d'une mine à ciel ouvert à Lützerath, village de l'Ouest de l'Allemagne, ont été délogés par la police lundi.

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Les jours de Lützerath sont désormais comptés.

Les derniers militants écologistes qui occupaient ce village de l'ouest de l'Allemagne (dans le bassin rhénan, entre Düsseldorf et Cologne) ont été délogés ce lundi par la police.

Plus rien ne s'oppose donc à la destruction du site pour y étendre une mine de lignite à ciel ouvert.

Cette décision avait mobilisé des milliers de militants pour le climat dont la Suédoise Greta Thunberg.

"Nous continuons la lutte car, malheureusement, le charbon, le lignite, est toujours exploité en Allemagne explique cette militante française. Le trou devient toujours plus grand. Et bien qu'il n'y ait plus de vie à Lützerath, les machines n'ont pas encore détruit Lützerath. Nous voulons marquer le coup et dire que la lutte continue."

Depuis mercredi, la police s'était mobilisée pour déloger les militants, entre 15 000 et 35 000 personnes.

Plusieurs manifestants ont accusé la police d'avoir réprimé avec "violence" les rassemblements qui ont dégénéré en affrontements au cours desquels des dizaines de policiers et de manifestants ont été blessés.

Le gouvernement juge nécessaire l'extension de la mine gérée par le géant RWE pour la sécurité énergétique de l'Allemagne qui doit compenser l'interruption des livraisons de gaz russe, un motif impérieux que contestent les opposants au nom de la lutte contre les énergies fossiles.

"C'était nécessaire. Mais bien sûr que c'est un péché vis-à-vis de la politique climatique, et que nous devrions travailler à ce que cela dure le moins de temps possible", s'est défendu lundi Robert Habeck, ministre écologiste de l'Economie.

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