Iran : manifestations à Paris et devant le Parlement européen

Manifestations à Paris et devant le Parlement européen de Strasbourg, lundi 16 janvier 2023.
Manifestations à Paris et devant le Parlement européen de Strasbourg, lundi 16 janvier 2023. Tous droits réservés Jean-Francois Badias/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Par Euronews avec AP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Jusqu'à 12 000 personnes ont défilé jusqu'au Parlement européen de Strasbourg, ce lundi, tandis que la Tour Eiffel illuminait la nuit avec le slogan "Femme. Vie. Liberté".

PUBLICITÉ

Jusqu'à 12 000 personnes ont défilé lundi jusqu'au Parlement européen à Strasbourg en soutien aux manifestants antigouvernementaux iraniens, tandis que la Tour Eiffel illuminait la nuit parisienne avec le slogan "Femme. Vie. Liberté", qui incarne le mouvement de protestation dépassant les frontières de l'Iran.

La Tour Eiffel a également diffusé le message "Stop aux exécutions en Iran", soulignant une revendication des manifestants.

Les deux messages rendent hommage à Mahsa Amini, dont la mort en septembre a déclenché des manifestations en Iran, ainsi que des arrestations et des exécutions.

Paris a déclaré à titre posthume Mahsa Amini citoyenne d'honneur en octobre, et la Mairie de Paris a déclaré que les affichages de la Tour Eiffel lundi étaient un hommage à la jeune femme et à "ceux qui luttent courageusement pour leur liberté alors que le régime (iranien) poursuit les exécutions de manifestants".

12 000 personnes devant le Parlement européen

La marche de Strasbourg a été organisée par les Iraniens d'Europe à l'occasion du 44e anniversaire du jour où le dernier shah d'Iran, Mohammad Reza Pahlavi, malade et soumis à une pression croissante, a quitté le pays pour toujours. Le mois suivant, la monarchie s'est effondrée sous la ferveur de la révolution islamique qui a donné à l'Iran sa théocratie. Certains des manifestants de lundi portaient des photos de l'ancien roi.

Selon la police, citée par les médias locaux, quelque 12 000 personnes ont participé à la manifestation.

"Votre silence est une violence", pouvait-on lire sur une bannière, reflétant la demande des manifestants iraniens à l'étranger de soutenir leur message et de s'assurer que Téhéran l'entende.

Les manifestants souhaitent que l'Union européenne adopte une position plus ferme à l'égard de l'Iran, en déclarant que le Corps des gardiens de la révolution iranienne est une organisation terroriste.

La session plénière du Parlement européen doit débattre cette semaine de la réponse de l'UE à l'appel de Téhéran.

La semaine dernière, une centaine de députés européens ont adressé une lettre à Josep Borrell, Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères, dans laquelle ils demandent au bloc de désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique "dans son intégralité comme une organisation terroriste". Le CGRI a été désigné comme une organisation terroriste étrangère par les États-Unis en 2019.

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Wopke Hoekstra, a déclaré lundi à l'issue d'une réunion avec son homologue allemande Annalena Baerbock à La Haye qu'ils avaient tous deux convoqué les ambassadeurs d'Iran dans leurs pays respectifs pour protester contre les exécutions de manifestants et de l'ancien fonctionnaire du ministère de la Défense britannico-iranien Ali Reza Akbari.

M. Hoekstra a déclaré que les ministres soutenaient les démarches visant à "aller plus loin dans les sanctions de l'UE contre les responsables, tous les responsables de ces graves violations des droits de l'homme en Iran".

L'Iran est secoué par des protestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, 22 ans, qui est décédée après avoir été détenue par la police des mœurs. Les manifestations sont depuis devenues l'un des défis les plus sérieux pour les dirigeants iraniens.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Iran : le guide suprême va gracier des "dizaines de milliers" de prisonniers

France : les syndicats unis contre la retraite à 64 ans

Après l’attentat à Moscou, la peur d’une résurgence du terrorisme dans les pays européens