Le gouvernement britannique face à une grogne sociale qui s'amplifie

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Par Euronews
Des manifestants devant le 10 Downing Street à Londres
Des manifestants devant le 10 Downing Street à Londres   -  Tous droits réservés  DANIEL LEAL/AFP or licensors

Alors que les députés britanniques débattent d’une loi pour limiter le droit de grève, les dirigeants syndicaux manifestent devant Downing Street. Le Royaume-Uni est frappé depuis l’été dernier par un mouvement de grève de grande ampleur. 

Après les cheminots, les infirmières, les ambulanciers ou encore les agents publics, les enseignants d'Angleterre et du Pays de Galles ont rejoint la cohorte de secteurs en grève, en annonçant sept journées de mobilisation, entre février et mars, dont la première aura lieu le 1er février. Ils réclament des augmentations de salaire en phase avec une inflation qui dépasse 10%, du jamais vu depuis plus de 40 ans.

Pour tenter de remédier à cette contestation, le gouvernement veut imposer aux grévistes un service minimum dans les secteurs clés.

Selon le projet de loi, adopté par la Chambre des Communes, certains employés seraient tenus de travailler pendant une grève, et risqueraient le licenciement s’ils refusent. Le Premier ministre Rishi Sunak s’est félicité sur Twitter de cette avancée. 

Le gouvernement de Rishi Sunak a par ailleurs décidé de bloquer un projet de loi écossais visant à faciliter la reconnaissance du changement de genre. C’est la première fois que ce mécanisme de blocage est utilisé par un gouvernement britannique.

Cette loi a obtenu la majorité nécessaire au parlement national écossais, c’est un outrage à la démocratie que le Parlement britannique chercher maintenant à renverser cela.
Stephen Flynn
Leader des députés du parti national écossais

Sur Twitter, la première ministre écossaise a dénoncé une attaque frontale sur la capacité de l’Écosse à prendre ses propres décisions sur les questions décentralisées.

Ce veto du gouvernement britannique intervient deux mois après que l’Ecosse se soit vu refuser par la Cour Suprême le droit d’organiser un nouveau référendum d’indépendance.