Lima : affrontements autour du Parlement péruvien, les manifestants exigent des élections

LIma, le 28 janvier 2023
LIma, le 28 janvier 2023 Tous droits réservés Martin Mejia/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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De centaines de manifestants péruviens ont affronté la police à Lima autour du Parlement pour exiger la démission de Dina Boluarte et des élections anticipées

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Au Pérou, des affrontements violents ont opposé des manifestants et la police autour du Parlement, à Lima.

La manifestation a éclaté après le refus des parlementaires d'avancer les élections législatives et présidentielles prévues pour avril 2024.

La destitution le 7 décembre dernier du président élu Pedro Castillo est à l'origine du mécontentement.

Selon les derniers bilans, au moins 47 personnes ont été tuées dans les protestations qui secouent le pays.

Face à la centaine de barrages routiers érigés, principalement dans le sud du pays, les ministères de l'Intérieur et de la Défense ont annoncé que "la police nationale du Pérou, avec l'appui des forces armées, (allait) effectuer le déblocage des routes".

Les autorités ont recensé jeudi 88 barricades sur des routes dans huit des 25 régions du Pérou. Est notamment bloquée une autoroute qui constitue la principale voie d'acheminement de produits alimentaires vers Lima.

Ces barrages entraînent des pénuries, font grimper les prix et, selon le gouvernement, compliquent l'accès aux soins et l'arrivée des médicaments dans plusieurs régions.

Le gouvernement a accusé les barrages d'être directement à l'origine de dix décès, dont ceux de trois enfants qui n'ont pu, selon lui, être soignés à temps.

"Il n'y a pas de gaz ni d'essence. Dans les commerces on ne trouve que des denrées non-périssables et tout est très cher, jusqu'à trois fois le prix normal", a expliqué vendredi à l'AFP Guillermo Sandino, un expert en marketing basé à Ica, à 300 kilomètres au sud de Lima.

La crise politique a également durement frappé le secteur touristique qui a perdu 5,7 millions d'euros par jour entre juin 2022 et fin janvier, selon le ministère du Tourisme.

Les manifestations se poursuivent quotidiennement, notamment dans les régions pauvres andines du Sud qui soutenaient Pedro Castillo et voyaient son élection comme une revanche sur ce qu'elles considèrent être le mépris de Lima à leur égard.

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