Covid-19 : "Nous n'étions pas prêts pour cette pandémie"

Archives : victimes du Covid-19 durant la pandémie - Près de Santiago (Chili), le 21/04/2021
Archives : victimes du Covid-19 durant la pandémie - Près de Santiago (Chili), le 21/04/2021 Tous droits réservés Esteban Felix/Copyright 2021 The AP. All rights reserved.
Par Euronews avec AFP, AP
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Trois ans après le début de l'épidémie de Covid-19, un expert en santé publique reconnaît que le monde "(n'était) pas prêt" pour y faire face. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de maintenir son niveau d'alerte maximal sur la pandémie.

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Il y a trois ans, le 30 janvier 2020, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) tirait la sonnette d'alarme et qualifiait la flambée des cas de Covid-19 "d'urgence de santé publique de portée internationale".

Depuis, le Covid-19, devenu une "pandémie", a fait officiellement plus de 6 millions de morts à travers la planète, même si l'OMS estime le que le nombre réel de victimes est beaucoup plus élevé.

Si la situation s'est en partie améliorée depuis, c'est en grande partie grâce à la découverte de vaccins.

Le professeur Jeffrey Lazarus est chercheur en santé publique au Barcelona Global Health Institute. Selon lui, la préoccupation majeure pour la communauté scientifique reste la question des cas de Covid longs.

"Plusieurs millions d'Européens ont eu ou ont un Covid long", dit-il. "Mais nous ne savons pas exactement combien. C'est l'une des questions importantes en suspens, et je dirais même urgentes, pour les autorités sanitaires européennes : surveiller la situation du Covid long. C'est très grave".

Selon l'OMS, depuis décembre dernier, le nombre de décès hebdomadaire signalés dans le monde est en augmentation.

Au cours des deux derniers mois, le Covid-19 aurait fait 170 000 morts. Le professeur Lazarus prévient que la vigilance doit rester élevée et que les gouvernements doivent continuer à appeler à la population à se faire vacciner.

En dépit de tous les préparatifs, nous n'étions pas prêts pour cette pandémie.
Jeffrey Lazarus
Expert en santé publique (ISGlobal)

"En dépit de tous les préparatifs mis en place, nous n'étions pas prêts pour cette pandémie, et la population générale a été complètement surprise, tout comme de nombreux gouvernements. Nous connaissons maintenant l'importance de la préparation à la pandémie, et je pense que cela restera gravé dans notre mémoire".

L'Organisation mondiale de la santé a décidé lundi 30 janvier 2023 de maintenir son niveau d'alerte maximal sur la pandémie de Covid-19.

Le directeur général de l'OMS a suivi les recommandations des experts du Comité d'urgence sur le Covid-19 qui sont réunis vendredi dernier.

Le monde est "dangereusement impréparé" à la prochaine pandémie, avertit la Croix-Rouge

Le monde reste "dangereusement impréparé" à la prochaine pandémie, a averti lundi la Croix-Rouge, d'autant que les futures crises sanitaires risquent de se produire en même temps que des catastrophes naturelles liées au changement climatique.

De solides systèmes de prévention et de préparation font toujours "gravement défaut" malgré les faiblesses qu'ont mis en lumière trois ans de pandémie de Covid-19, estime la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Le plus grand réseau humanitaire au monde estime que la confiance, l'équité et l'action locale doivent être les pierres de touche sur lesquelles bâtir la préparation à la prochaine crise.

Pour la FICR, les gouvernements ne sont pas plus prêts maintenant qu'ils ne l'étaient en 2019, quand a été découvert en Chine le virus du Covid-19.

D'autant que les pays doivent être prêts à affronter "des risques multiples et non pas un seul", car deux crises peuvent très bien se produire simultanément.

Ainsi, le réseau humanitaire met en exergue l'augmentation des catastrophes naturelles liées au climat et des vagues d'épidémies au cours de ce siècle, dont le Covid-19 n'est qu'un exemple.

Pour la Croix-Rouge, les événements météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents et intenses, "et notre capacité à y répondre est limitée".

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