Ballon chinois abattu : Pékin "se réserve le droit" de répliquer

Des journaux chinois à Chinatown, Los Angeles, USA, le 5 février 2023
Des journaux chinois à Chinatown, Los Angeles, USA, le 5 février 2023 Tous droits réservés Damian Dovarganes/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Damian Dovarganes/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le ballon chinois abattu au-dessus du territoire américain alimente la bataille politique aux Etats-Unis ainsi que la crise diplomatique entre Washington et Pékin.

PUBLICITÉ

L'armée américaine est toujours à la recherche des débris du ballon chinois qui aurait, selon Washington, espionné des sites militaires américains. Samedi, le Pentagone a confirmé que ses avions de chasse avaient abattu le ballon au-dessus des eaux territoriales américaines.

Le panache de débris s'étendrait sur environ 11 kilomètres, en eaux relativement peu profondes au large de la Caroline du Sud.

Joe Biden, critiqué par l'opposition républicaine pour ne pas avoir agi plus tôt a annoncé avoir donné l'ordre d'abattre l'engin "dès que possible" le ballon, précisant que le Pentagone souhaitait attendre qu'il survole la mer pour le faire, afin d'éviter tout dégât au sol lors de la retombée de débris.

Les États-Unis, tournés en "ridicule"

"Comme toujours, quand il s'agit de sécurité nationale et de politique étrangère, l'administration Biden a répondu d'abord de façon trop indécise, puis trop tard", a taclé le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell.

"Nous n'aurions pas dû laisser la République populaire de Chine tourner notre espace aérien en ridicule", a-t-il fustigé dans un communiqué, qualifiant l'affaire d'"occasion manquée" de défendre la "souveraineté" américaine.

"Abattre le ballon au-dessus de l'eau n'était pas seulement l'option la plus sûre, mais aussi celle permettant de maximiser les informations récoltées" en récupérant les restes de l'engin, a justifié dimanche le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer. Cela permettra d'"analyser la technologie utilisée par l'armée chinoise".

Pékin "se réserve le droit" de répliquer

Pékin, qui soutient de son côté qu'il s'agissait d'un aéronef civil, a accusé les Etats-Unis d'avoir "surréagi" en employant la force, et a dit se "réserver le droit" de répliquer.

"Les actions américaines ont gravement affecté et endommagé les efforts et progrès des deux parties pour stabiliser les relations sino-américaines depuis la rencontre de Bali" entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping en novembre, a déclaré lundi dans un communiqué le vice-ministre des Affaires étrangères, Xie Feng.

L'incident a provoqué une crise diplomatique entre Pékin et Washington avec l'annulation de dernière minute d'une visite en Chine du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

L'ancien chef d'Etat major américain Mike Mullen, interrogé sur ABC sur l'éventualité que des éléments au sein de l'armée chinoise aient pu ainsi vouloir faire dérailler la visite de M. Blinken, a estimé : "Clairement, je pense que c'est le cas".

Il a rejeté la version chinoise selon laquelle le ballon aurait dévié de sa trajectoire sous l'effet des vents. "Ce n'était pas un accident, c'était délibéré", a-t-il soutenu.

Le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumera assuré que le gouvernement Biden envisageait "d'autres actions contre la Chine", et annoncé une réunion d'information à huis clos sur l'affaire, pour tous les sénateurs, le 15 février.

Vendredi,  le Pentagone avait déclaré qu'un deuxième ballon chinois avait été repéré survolant l'Amérique latine, confirmant l'annonce de la Colombie qui avait fait état du survol de son territoire par un ballon, avant de quitter son espace aérien.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

En Chine, Hu Jintao forcé à quitter le congrès du parti communiste

Bande de Gaza : des discussions “positives” en vue d’une trêve

Les États-Unis sous la menace d'un shutdown, les élus votent in extremis un nouveau budget