Sommet de l'Union Européenne : Giorgia Meloni exige des "mesures supplémentaires" pour l'immigration

Les chefs d'état des 27 pays membres de l'Union Européenne
Les chefs d'état des 27 pays membres de l'Union Européenne Tous droits réservés Olivier Matthys/AP
Par Giorgia Orlandi
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La Première ministre italienne mise notamment sur un renforcement des frontières extérieures et une collaboration plus étroite avec les pays d'origine.

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Le style de communication de Giorgia Meloni est franc et direct... Surtout lorsqu'il s'agit d'aborder des thèmes clés de son programmes politiques, comme l'immigration. La Première ministre italienne souhaite que l'Europe prenne des mesures supplémentaires dans la défense de ses frontières extérieures et dans les retours au pays d'origine.

Des demandes qu'elle avait déjà exprimé au Président du Conseil de l'Union Européenne Charles Michel en janvier dernier, et qu'elle veut renouveller au prochain sommet des dirigeants des 27 pays membres qui commence ce mercredi. Au cours d'une première série de réunions bilatérales internationales, l'approche de Giorgia Meloni a su capter l'attention de l'Allemagne et de la Suède. 

Sara Kelany, Eurodéputée Fratelli d'Italia, explique: "sur__le sujet de l'immigration, l'Europe prend finalement la direction conçue par Fratelli d'Italia et le gouvernement. Cela va dans le sens d'un plus grand contrôle des frontières externes, avec une coopération des pays d'origine. Grâce à ce gouvernement, le problème de l'immigration devient un problème européen commun. Et aujourd'hui, tout le monde comprend que défendre les frontières italiennes, c'est défendre les frontières européennes."

L'Italie souhaite mettre en place un code de conduite maritime européen, pour faire pression sur les navires de sauvetage en Méditerranée. Le gouvernement Meloni veut également encourager les États membres à investir plus d'argent en Afrique. Mais la question la plus controversée reste l'introduction de délocalisations obligatoires. Une demande que Rome défend farouchement, mais qui reste très impopulaire, y compris parmi les alliés de Giorgia Meloni.

"La vérité est qu'une telle hostilité est commune à tous les États membres de l'UE pour protéger leurs intérêts. C'est ce que l'Italie aurait dû faire pendant toutes ces années. Maintenant, nous abordons enfin la question comme d'autres pays européens l'ont déjà fait", commente Sara Kelany.

100 jours après son investiture, la ligne de Giorgia Meloni en Europe n'a pas changé. La protection des intérêts nationaux est la priorité de son programme. Une grande partie de son succès dépendra cependant de la façon dont elle traitera la question de l'immigration, étant donné qu'un grand nombre de ses partisans ont soutenu sa ligne dure sur ce sujet.

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