Un an après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, les Chemins de Fer ukrainiens s'adaptent

Des personnes, principalement des femmes et des enfants, tentent de monter dans un train à destination de Lviv, à la gare de Kyiv, en Ukraine, le vendredi 4 mars 2022
Des personnes, principalement des femmes et des enfants, tentent de monter dans un train à destination de Lviv, à la gare de Kyiv, en Ukraine, le vendredi 4 mars 2022 Tous droits réservés Andriy Dubchak/Copyright 2022 The AP. All rights reserved
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Par Oleksandra Vakulina
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La compagnie se dit aujourd'hui "prête à toutes les situations", et remet en état les lignes dans les territoires libérés.

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Il y a un an lorsque les Ukrainiens se sont réveillés au son des explosions des missiles russes, des milliers d'entre eux se sont précipités vers les gares. Un aller simple vers l'Ouest, loin de la guerre, sans savoir quand ils reviendront.

Depuis le début de l'invasion russe, les chemins de fer ukrainiens ont évacué 4 millions de personnes vers la frontière occidentale ukrainienne, et plus d'un demi-million à l'étranger. L'horaire des trains devait être modifié quotidiennement, en fonction de l'endroit le plus sûr et le plus adapté à l'évacuation. En montant dans le train, les gens ne savaient pas où ils allaient. Mais ils savaient d'où ils fuyaient.

"Ces jours-là étaient un cauchemar", explique Oleksandr Kamyshin, Directeur Général des Chemins de Fer ukrainiens. "Mais nous avons donné à nos concitoyens le sentiment qu'il fallait arriver à la gare et que tout irait bien. Ils sont en sécurité, ils peuvent recevoir les premiers soins, une aide médicale, une aide psychologique, de la nourriture, du thé chaud, et être évacués avant la fin de la journée. C'est Lent, inconfortable, mais on est évacué vers un endroit plus sûr."

Au début, l'offensive russe a surpris tout le monde. "Comme beaucoup de personnes, d'entreprises, et d'institutions en Ukraine, nous nous préparions à la guerre. Mais nous n'étions pas prêts pour ce genre de guerre : une invasion à grande échelle avec des bombardements, des raids aériens, etc." se souvient Oleksandr Kamyshin"Donc finalement je ne veux plus être dans le cas où je ne serais pas prêt pour quelque chose. C'est pourquoi depuis l'été nous sommes prêts à tout. Nous sommes dans un environnement différent. Nous nous préparons à tout scénario qui pourrait arriver."

Comme beaucoup de personnes, d'entreprises, et d'institutions en Ukraine, nous nous préparions à la guerre. Mais nous n'étions pas prêts pour ce genre de guerre : une invasion à grande échelle avec des bombardements, des raids aériens, etc.
Oleksandr Kamyshin
PDG des Chemins de Fer ukrainiens

La résilience ukrainienne face à l'invasion russe s'étend à ses chemins de fer. Des lignes relient même les zones récemment libérées au reste du pays. "Kherson cela nous a pris une semaine. Mon équipe et moi étions là le deuxième jour après la libération, puis nous sommes revenus le 4ème jour, et en une semaine, nous avons ramené le premier train. C'était compliqué car il fallait réparer les infrastructures, déminer les voies, la gare et toute la zone. Mais nous l'avons fait" ajoute Oleksandr Kamyshin

Et son prochain, c'est le Sud: "notre Président__a dit au présentateur David Letterman qu'un jour il ira au bord de la mer et boira de la bière une fois arrivé. Et le jour de son anniversaire, je lui ai promis un train pour la Crimée", s'exclame le Directeur Général des Chemins de Fer ukrainiens.

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