Rejet de la motion de censure : manifestations émaillées de tensions partout en France

Un manifestant devant des déchets en feu lors d'une manifestation à Paris, le 18 mars 2023
Un manifestant devant des déchets en feu lors d'une manifestation à Paris, le 18 mars 2023 Tous droits réservés Lewis Joly/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
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Poubelles renversées, barricades, et quelques jets de projectiles : le rejet des deux motions de censure a provoqué de nombreuses manifestations un peu partout en France.

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L'adoption de la réforme des retraites est loin d'avoir signé la fin de la contestation.

Poubelles renversées, barricades, et quelques jets de projectiles : le rejet des deux motions de censure a provoqué de nombreuses manifestations un peu partout en France.

A Paris, quelques centaines de personnes se sont d'abord rassemblées, non loin de l'Assemblée nationale, avant d'être stoppées par les forces de l'ordre.

Selon les sources policières, plus de 171 personnes ont été interpellées au cours de ces incidents. Les mêmes scènes se sont reproduites dans plusieurs grandes villes, comme à Strasbourg, Lyon ou Rennes.

"Il y a énormément de jeunes, parce qu'on pense que c'est un sujet qui ne nous concerne pas mais alors qu'en fait justement si. Si aujourd'hui nos grands-parents, ils vont devoir arrêter de taffer tard, ça sera pire pour nous", dit Shola, étudiante en sciences politiques. 

"C'est le chemin qu'on prend depuis une vingtaine d'années avec des politiques de plus en plus libérales et qui répondent au capitalisme, alors que nous, on décide que c'est le peuple qui compte avant tout", poursuit la jeune femme.

"Le combat continue"

Grâce à la procédure décriée du 49.3, qui permet à un texte d'être adopté sans vote sauf si le gouvernement est censuré, la réforme - qui prévoit le recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans - a été officiellement adoptée lundi au Parlement.

Mais cet épilogue parlementaire, qui s'est joué par un vote plus serré qu'attendu (avec notamment 19 députés LR sur 61 apportant leurs voix à la motion de censure transpartisane), n'a pas fait retomber la pression sur l'exécutif. Au contraire.

Elisabeth Borne "doit partir" ou le "président doit la démissionner", a lancé Marine Le Pen, plusieurs voix de gauche appelant aussi à sa démission. "Le combat continue", ont scandé tous les leaders de la coalition Nupes.

Ils comptent notamment sur des recours devant le Conseil constitutionnel et ont dégainé une demande de référendum d'initiative partagée (RIP), dont les Sages doivent examiner la recevabilité.

En attendant, Elisabeth Borne a annoncé lundi soir qu'elle allait "directement" saisir le Conseil constitutionnel pour qu'il examine le texte "dans les meilleurs délais".

Les opposants à la réforme appellent à continuer aussi le combat dans la rue.

Jean-Luc Mélenchon a appelé à "une censure populaire" qui doit "s'exprimer "massivement, en tout lieu en toute circonstance".

"Rien n'entame la détermination des travailleurs", a prévenu de son côté la CGT, tandis que le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé à la mobilisation pour la prochaine journée de grèves et de manifestations prévue le 23 mars.

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