"24 semaines", le film qui a fait pleurer la Berlinale

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Par Euronews
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Avorter ou ne pas avorter, c’est le choix difficile auquel est confronté Astrid et son petit ami Markus dans “24 semaines”.

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Avorter ou ne pas avorter, c’est le choix difficile auquel est confronté Astrid et son petit ami Markus dans “24 semaines”.

Enceinte de quatre mois, Astrid, une comédienne de stand-up, apprend que son bébé est trisomique. Deux mois plus tard, un nouvel examen révèle une grave malformation. D’abord confiants dans leur capacité à affronter ce terrible dilemme, les époux commencent à subir des pressions en privé et en public, la grossesse d’Astrid étant relayée dans les média.

Le film d’Anne Zohra Berrached a ému aux larmes la Berlinale en début d’année et a depuis été récompensé aux quatre coins du pays.

“Nous avons énormément improvisé – il y avait un scenario mais pour moi c‘était plus une trame. Certaines scènes ont été tournées en suivant précisément le script, sur d’autres on a plus tatonné. Très souvent, je disais: “dites tout ce que vous voulez mais ne le dites pas comme c’est écrit dans le scenario. Tout ce que je voulais, c’est que chaque moment soit vrai, reflète la réalité, que les acteurs réagissent instinctivement. Pour arriver à ça, j’ai du appliquer plusieurs méthodes.”

Par exemple, intégrer dans le film des extraits de documentaires, ou demander à certains personnages d’interprêter leur propre rôle, toujours pour tenter de confronter au maximum fiction et réalité.
Un jeu parfois troublant même pour Julia Jentsch, Prix d’interprétation à la Berlinale en 2005 pour Sophie Scholl: les derniers jours.

“Je pensais, oh non, maintenant on va se retrouver face à un vrai docteur, un vrai psychologue. Ils n’ont jamais lu le scenario, ils ne connaissent pas du tout notre texte et pourtant on va devoir se tenir à notre rôle. Comment cela peut-il fonctionner ? Et bien, ça marche.”

Pour Bjarne Mädel, qui interprête Markus: “C‘était l’idée, mixer documentaires et fiction et je pense que cela a plutôt bien fonctionné. Quand je regarde le film, je ne me dis jamais: Ah c’est la partie jouée par des acteurs…Ah maintenant c’est la vie réelle…On ne sent pas la différence, tout se mélange très bien.”

Les doutes du couple formé par Astrid et Markus sont au coeur du film. Eux qui avaient d’abord choisi de garder l’enfant se replongent dans d’inextricables questions morales.

“Ce film m’a appris qu’il est impossible de répondre à certaines questions si vous n’avez pas vécu ces situations. Les gens qui vivent une telle situation prennent des décisions diamétralement opposée à celles qu’ils auraient prises avant d’y être confrontés.”

Le film d’Anne Zohra Berrached laisse lui-même le choix au spectateur, il ne se veut ni pour, ni contre l’avortement.
“24 semaines” sera diffusé en France au Festival du Cinema Allemand, à Paris, en octobre.

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