La galerie Saatchi de Londres célèbre la peinture

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Tous droits réservés 
Par Wolfgang Spindler avec Christelle Pétrongari
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La peinture a besoin d’un renouveau et doit à nouveau être observée.

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La peinture a besoin d’un renouveau et doit à nouveau être observée. C’est sur ce constat que la galerie Saatchi de Londres a décidé d’organiser l’exposition “Painter’s painters”. Elle célèbre donc la peinture à travers le travail de neuf artistes contemporains.

“Nous aimons la peinture, Charles Saatchi aime peindre et nous aimons le récit, le fait de pouvoir travailler avec de nombreux supports différents et les jeunes grandissent en utilisant la technologie liée à leur âge ce qu’ils n’avaient jamais fait auparavant explique Philippa Adams, directrice de la galerie. Ils ont une relation très forte avec la technologie et donc la peinture est associée à la vieille école. Mais pour nous, pour la collection, la peinture a toujours eu une très grande place.”

Ici chaque artiste a sa salle. On y trouve des oeuvres de Raffi Kalenderian. Une série de portraits intimistes et mélancoliques, représentatifs du style “plat”, sans horizon ni perspective, coloré et détaillé des dessins de l’artiste américain.
Il explique avoir été impressionné et influencé par le travail du peintre anglais David Hockney et de l’artiste américaine Alice Neel :

“Au début, quand j’ai commencé à étudier l’art, j’ai acheté des tubes de peintures et je me suis enfermé dans un atelier et j’ai frotté le tableau avec de la térébenthine sur les mains. Je me suis lancé, c’est vraiment la seule façon d’apprendre : voir combien de temps met la peinture à sécher, comment les matières se mélangent, c’est ma partie préférée du travail, l’expérimentation. Vous ne vous inquiétez pas de l’histoire, ni de ce que vous ne savez pas faire, vous vous concentrez seulement sur ce que vous savez faire et sur ce qui est le plus excitant.”

Il est beaucoup question de bergers et de troupeaux dans l’oeuvre de David Brian Smith, un travail intimement lié à son histoire personnelle. Il a grandi dans une ferme et son père était pasteur. A sa mort, sa mère lui a envoyé une photo d’un berger et de son troupeau. Il a utilisé cette image comme référence. Depuis, il a peint un total de 30 tableaux sur ce thème :

“Ma mère m’a envoyé cette photo d’un berger au milieu d’un troupeau de moutons. J’avais du mal à trouver quelqu’un qui appréciait mon travail et j‘étais en colère. Alors je me suis dit : ‘je veux faire une centaine de peintures du berger avec son troupeau de moutons’ en ayant à l’esprit que je pouvais les peindre de manière suffisamment différente pour explorer la couleur, la texture et l’abstraction.”

L’artiste sud-africain Ansel Krut a d’abord étudié la médecine avant de se lancer dans l’art. Il a grandi pendant l’apartheid, ce qui explique peut-être le côté sombre de son travail. Mais il ya aussi beaucoup d’humour et de second degré dans sa peinture. L’artiste travaille intuitivement mais systématiquement à partir de croquis.

“Quand je fais mes croquis, j’essaie de ne pas trop les juger, je tente simplement de les faire d’une manière presque inconsciente. Dans un deuxième temps, j’apporte comme de la pensée consciente. Ensuite, je me dit que cela peut fonctionner. Il se peut que je ne comprenne pas pourquoi cela fonctionne, mais s’il y a quelque chose qui retient mon attention alors je commence à développer cette image et si elle continue à retenir mon attention alors je peux commencer à peindre.”

La plupart des travaux présentés dans cette exposition sont l’oeuvre de peintres du XXIème siècle; ces derniers sont sources d’inspiration comme le souligne le sous-titre de l’exposition : “Les artistes d’aujourd’hui qui inspirent les artistes de demain”.

“Painter’s painters” à la galerie Saatchi de Londres est à découvrir jusqu’au 28 février 2017.

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