Bernheim quelques minutes avant sa première à Vienne

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Par Anne Glémarec
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Interview de Benjamin Bernheim peu avant une prise de rôle et ses débuts au Staatsoper. Selon lui, la nouveauté apporte "plus de créativité". Ce sera le cas !

*Quelques instants avant de monter pour la première fois sur la scène du Staatsoper de Vienne, nous avons rencontré pour Musica, le ténor français Benjamin Bernheim. Il nous confie son impatience à ajouter un rôle à son répertoire : celui de Nemorino dans L'Elixir d'Amour de Gaetano Donizetti et à découvrir cette salle mythique aux côtés de la soprano moldave Valentina Naforniţă et ​sous la direction musicale du Français Frédéric Chaslin. Pour lui, "un environnement nouveau" est synonyme de "plus de créativité".*

"Vu qu'il s'agit de ma première fois ici et de ma première fois dans ce rôle, tout ce que je veux c'est pouvoir traverser le rôle avec sérénité et si le public aime, je serai ravi évidemment !" nous assure Benjamin Bernheim dans un sourire.

"Là, on est à peu près à 1h20 du spectacle : je me réjouis," poursuit-il avant d'expliquer ne pas encore avoir vu la scène. "Je vais y aller dans 10 minutes, dit-il, je vais découvrir cette mise en scène, les décors, le son, le bois, l’odeur."

"M'imprégner de la scène et de l'énergie"

Pour Benjamin Bernheim, la nouveauté est un atout : *"Ce sont les moments où on a le plus de créativité quand on ne se trouve pas dans un environnement connu et en général, c’est dans ce genre de moment que les choses intéressantes se passent," *estime-t-il.

Il avoue également avoir besoin de "sentir" la scène avant la représentation : "En général, à chaque fois que je chante, même pas pour une prise de rôle, pour une reprise, je vais toujours sur scène avant le début de l’opéra pour simplement m’imprégner de la scène et de l’énergie. C’est quelque chose que je fais toujours et je viens toujours assez en avance parce que j’aime me sentir tranquille dans le théâtre et sentir le théâtre."

"J'évite de chanter le jour précédent"

Quant à sa préparation dans les heures qui précèdent le spectacle, elle est succincte :  "Je me suis chauffé la voix tranquillement, gentiment il y a quelques minutes, sans tirer sur la corde, concède-t-il. En général, je fais attention d'éviter de chanter le jour précédent, j’essaie de ménager au maximum l’énergie : c’est une hygiène de vie, il faut apprendre à se connaître, il faut s’écouter beaucoup, écouter notre corps, écouter notre voix et toujours être très respectueux de notre instrument," insiste le ténor.

"On ne demande pas la même chose à la voix d’opéra qu’à la voix de rock, on est sans micro, sans aide sonore, c’est la voix seule dans l’espace qui doit traverser un orchestre et cela demande un grand sérieux," indique-t-il avant d'ajouter : *"C'est l'heure !" *Puis il s'élance vers la scène. 

​Que Benjamin Bernheim se rassure : le public du Staatsoper lui réservera ce soir-là, une standing ovation en fin de représentation. 

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