Black Mirror : la Saatchi Gallery regarde notre société dans le miroir

Black Mirror : la Saatchi Gallery regarde notre société dans le miroir
Tous droits réservés 
Par Ines Fressynet
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La Saatchi Gallery de Londres présente jusqu'en janvier, une exposition intitulée "Black Mirror : l'art en tant que satire sociale" réunissant 170 œuvres. Leur point commun ? Elles reprennent le principe de la série TV et nous renvoient un reflet sombre de notre société actuelle.

PUBLICITÉ

Dans cette édition de Cult, nous découvrons la nouvelle exposition à la Saatchi Gallery de Londres baptisée "Black Mirror ou l'art en tant que satire sociale". Elle reprend le principe de la série télévisée éponyme en nous renvoyant un reflet sombre du monde dans lequel on vit.

Black Mirror débarque à la prestigieuse Saatchi Gallery de Londres. Pas la série, mais une exposition qui repose sur le même principe : elle nous renvoie un reflet sombre du monde dans lequel on vit.

"'Black Mirror ou l'art en tant que satire sociale' nous semblait être l'intitulé idéal pour exposer un collectif d'artistes qui dans leurs œuvres de ces 20 dernières années, tendent un miroir à notre société," précise Philippa Adams, directrice senior à la Saatchi Gallery. "De nombreuses œuvres portent un regard amusé sur nos angoisses et agissent comme des reflets à travers l'histoire, les situations politiques," fait-elle remarquer.

Fresque historique contemporaine

Parmi les 170 œuvres exposées, un dessin monumental où Dominic Mc Gill a imbriqué les nombreuses idéologies qui gravitent autour du 11 septembre 2001. Cette juxtaposition de références politiques et philosophiques et de caricatures se veut une critique des excès du néolibéralisme.

​"Quand nous avons conçu ce projet au départ," indique l'artiste, "l'un de nos objectifs, c'était de créer une fresque historique comme la Bataille de Gettysburg ou encore une fresque biblique. Donc, on a pris des éléments issus de caricatures et de textes et nous les avons rassemblés pour créer une sorte de tableau historique contemporain," souligne-t-il.

"Internet est devenu très linéaire, très ennuyeux"

Autre interrogation sur notre monde actuel : une installation réalisée il y a onze ans par James Howard. Cet ensemble de plusieurs dizaines d'affiches numériques nous donne un aperçu de la face cachée d'internet.

"Etant donné qu'on cherche notre place dans l'Univers, internet peut être considéré comme un moyen direct de la trouver parce qu'en un clic, on a accès à tous types de comportements humains," affirme James Howard. "Avant, internet était très différent, les filtres anti-spams n'étaient pas si perfectionnés et à l'époque, j'ai pu avoir accès à des sites complètement fous et collecter tous ces contenus, on y trouvait des choses absolument magnifiques et d'autres totalement terrifiantes," assure-t-il.

"Aujourd'hui, Internet est devenu un endroit très linéaire, très ennuyeux," regrette-t-il. "Donc je voulais simplement recueillir des éléments de ces deux extrêmes - magnifiques ou terrifiants - parce qu'ils disent des choses sur nous," insiste l'artiste.

Plus que des chaussures

L'exposition nous invite aussi à nous interroger sur nos comportements et nos idées préconçues avec des paires de chaussures d'occasion dans l'œuvre titrée "Before you judge me, walk a mile in my shoes" de Bedwyr Williams : elles semblent grotesques et insignifiantes. Pourtant, elles racontent chacune l'histoire des individus qui les ont portées. Les visiteurs sont d'ailleurs invités à les essayer.

"Black Mirror ou l'art en tant que satire sociale" est à voir à la Saatchi Gallery jusqu'au 13 janvier. L'entrée est gratuite.

Sources additionnelles • Journaliste : Stéphanie Lafourcatère

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La Saatchi Gallery expose des inconnus dignes d'être connus

La Saatchi Gallery explore la selfie-mania

La galerie Saatchi de Londres célèbre la peinture