"Rothko in Lampedusa", une expo d'artistes migrants à la Biennale de Venise

"Rothko in Lampedusa", une expo d'artistes migrants à la Biennale de Venise
Par Euronews
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L'exposition "Rothko in Lampedusa" est la pièce maîtresse de la 58e Biennale d'art de Venise. Organisée par le Haut Commissariat pour les Réfugiés, elle met en lumière les œuvres et la vie de Mark Rothko, artiste et migrant.

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L’art peut-il modifier la société ?

C’est le débat qu’ouvre l’exposition "Rothko in Lampedusa" que l’on peut voir à la 58e biennale d’Art de Venise. Organisée par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés(HCR), elle se concentre sur les migrants et met en lumière la vie de Mark Rothko, artiste émigré de l’actuelle Lettonie aux Etats-Unis en 1913. Il est devenu l’un des artistes les plus célèbres du XXe siècle.

L’île italienne de Lampedusa, qui a été un centre d’accueil essentiel, est considérée comme un symbole de la crise des réfugiés.

Pour Carlotta Sami, porte-parole de la région "Europe du Sud" du HCR, cette exposition est une manière de penser à ceux qui fuient leur pays.
"C'est une manière d'honorer l'être humain qui est forcé de fuir. C'est une manière de réunir des mondes différents : le monde de l'art qui peut être un peu une élite, et les communautés plus grandes et plus larges. C'est une opportunité de penser à l'humanité, à la condition de l'humanité dans toutes ses expressions et, bien sûr, à la migration qui est considérée comme le plus grand sujet aujourd'hui".

Pour Rasha Deeb, artiste syrienne résidant aujourd'hui dans le sud de l’Allemagne, c'est la guerre dans son pays d’origine plutôt que son expérience en tant que réfugiée, qui a motivé sa sculpture abstraite.
« La guerre est le plus gros problème pour moi, et mon plus grand message. Pas les réfugiés. La guerre est la cause des réfugiés. S'il n'y avait pas de guerre, il n'y aurait pas de réfugiés. Je n'ai pas à quitter mon pays. Pourquoi ? ».

Le photographe irlandais Richard Mosse est connu pour ses photos monochromes prises avec une caméra thermographique militaire, équipée d’un téléobjectif extrême, pouvant voir la chaleur du corps à des distances supérieures à 30 kilomètres.
« Je vois l'appareil photo comme un excellent moyen de permettre au spectateur, ou au moins à moi-même, de méditer sur nombre des préoccupations suscitées par la crise des réfugiés et le combat des peuples qui viennent chercher l'asile en Europe. L'appareil met en quelque sorte en avant cette lutte pour la survie en montrant au spectateur littéralement la chaleur du corps humain. »

L'exposition "Rothko in Lampedusa", qui met en lumière des artistes réfugiés et montre comment les migrants enrichissent leur pays d'accueil, se déroule au Palazzo Querini à Venise jusqu'au 24 novembre.

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